La marche initiée aujourd’hui le 22 juillet dans la ville d’Aokas, par le collectif des citoyens d’Aokas pour dénoncer l’interdiction des conférences du Café Littéraire tourne à l’émeute.
En arrivant devant le centre culturel de la ville où devait se tenir une conférence de presse, les manifestants ont été surpris par un important dispositif sécuritaire déployé depuis la matinée. Refusant d’exécuter les ordres de quitter les lieux, les manifestants ont été dispersés par la force, indiquent des sources locales. Les policiers ont fait usage de bombes de lacrymogènes. Des manifestants ont riposté par jets de pierres avant de reculer, a-t-on ajouté.
Le jeune caricaturiste Ghilas Ainouche a été tabassé par les forces de l’ordre, indique le député de la wilaya de Bejaia Brahim Benadji sur son compte Facebook. En réaction à cette double interdiction de la marche et la conférence, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) qui a déjà exprimé sa solidarité avec le Café Littéraire de la ville et son indignation face à l’interdiction arbitraire de ses activités, réitère son appel au respect des droits d’association, d’organisation et d’expression. Elle tient pour responsables l’administration locale et les pouvoirs publics pour tout dérapage à Aokas. Elle appelle, par ailleurs, la population à la clairvoyance et à exprimer ses revendications légitimes dans le strict cadre pacifique et organisé. Affaire à suivre.