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Benkirane veut aller vite vers la réforme des régimes de retraite, sans passer par les syndicats
Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane veut aller vite vers une réforme des régimes de retraite, sans passer par les syndicats. La précarité financière des caisses de retraite l’a poussé à déposer cinq projets de lois devant le parlement.
Grosse déception au sein des syndicats de la gauche marocaine: le chef du gouvernement veut éviter les négociations sur la réforme des régimes de retraite et aller directement vers son adoption par le parlement. Demain mardi 9 février, les cinq projets de lois relatifs à la réforme des retraites qu’Abdelilah Benkirane avait déposés le 29 janvier dernier sur le bureau du parlement, seront examinés par les parlementaires. Ignorant les appels des syndicats pour des discussions sur ces projets de réforme des régimes de retraite, Benkirane avait appelé pour une application en urgence de la réforme des régimes de retraite. Selon la Primature, la situation dans le secteur devient difficile avec la baisse inquiétante des cotisants. Pour le chef du gouvernement, en tout cas, il est »urgent » de réformer les régimes de retraite, l’écart du déficit entre les cotisations et les pensions s’est creusé davantage, passant d’1 milliard de dirhams en 2014 à 3 Mds de DH en 2015 et devrait atteindre 6 Mds en 2016. En outre, les réserves de la Caisse marocaine des retraites (CMR), qui s’élevaient à 84 Mds de DH à fin 2014, seront totalement épuisées en 2022, a expliqué M. Benkirane fin 2015 devant les Parlementaires. Pour lui, »la la réforme des régimes de retraite est un choix difficile qui ne tolère plus aucun retard. » S’appuyant sur la situation financière difficile des caisses de retraite, il a estimé que »si aucune mesure n’est entreprise, le seuil minimal des réserves financières requises par la loi sera épuisé et les réserves financières disponibles ne pourront couvrir plus de deux ans des droits des retraités. » Il sera dés lors procédé d’une manière automatique à la revue à la hausse du taux de cotisation qui passera de 20% actuellement à 42% pour garantir l’équilibre des cotisations et les prestations durant 10 ans supplémentaires. Résultat: la contribution des fonctionnaires sera revue à la hausse et passera de 10% actuellement à 21% à partir du 1er janvier 2019. Pis, l’allocation des pensions de retraites de quelque 400.000 bénéficiaires sera suspendue à l’horizon 2022, affirme le chef du gouvernement marocain.
Les syndicats maintiennent leurs revendications
En face, les syndicats ont une autre vision de la situation. « Notre position dans ce sens n’a pas changé: nous demandons à ce que la réforme des retraites soit un point du dialogue social, et, partant, soit discutée dans le cadre de ce dernier », avait indiqué la semaine dernière au HuffPost Maroc Larbi Habchi, secrétaire général adjoint de la Fédération démocratique du travail (FDT). Pour lui, le dépôt des lois relatives à la réforme des retraites est « une fuite en avant du Chef du gouvernement », précisant que « le dossier revendicatif des syndicats ne comporte pas que la réforme des retraites, mais plusieurs autres points relatifs, notamment, à la cherté de la vie et aux hausses des prix. » Les syndicats marocaines doivent tenir mardi 9 février une réunion pour décider d’une stratégie contre la politique du gouvernement, sourde à leurs revendications. L’organisation d’une grève générale fait partie des actions envisagées par les syndicats, dont les revendications portent notamment sur une hausse générale des salaires et des pensions de retraite, la baisse de la pression fiscale sur les salaires et l’amélioration des revenus, l’augmentation à 6.000 dirhams (environ 600 euros) des revenus non imposables, le respect des libertés syndicales et du Code de travail, la suppression de l’article 288 du Code pénal relatif à la grève. En outre, les syndicats veulent »l’instauration d’une approche participative dans la réforme du système de retraite », et l’application des autres dispositions de l’accord du 26 avril 2011.
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