Le pouvoir semble déterminé à aller jusqu’au bout dans sa démarche. En effet, le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah s’est contenté dans son discours adressé aujourd’hui le 15 septembre à la nation, d’annoncer la date de la tenue des élections présidentielles. Aucune mesure d’apaisement n’a été décidée par le chef de l’Etat.
Pas un mot sur les détenus d’opinion qui se comptent désormais, par dizaines, aucune allusion au départ du gouvernement de Nourredine Bédoui ou encore au déverrouillage du champ politique et médiatique.
Ainsi, les affirmations du coordinateur du panel du dialogue Karim Younes annonçant l’intention du chef de l’Etat de prendre des mesures d’apaisement s’avèrent infondées.
Des partis politiques, des personnalités nationales, des syndicats et autres avaient portant fait, de la libération de tous les détenus d’opinion, de l’arrêt de la répression et des pressions sur les médias et les activités politiques, un préalable pour participer au dialogue voire aux élections.
Avec cette attitude, le chef de l’état rejoint le chef de l’état major Ahmed Gaid Salah qui a, à maintes reprises, justifié les arrestations des manifestants, la fermeture des accès menant à la capitale et le verrouillage du champ politique et médiatique.