Bernard-Henry Lévy persona non grata en Tunisie - Maghreb Emergent

Bernard-Henry Lévy persona non grata en Tunisie

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La visite surprise de Bernard-Henri Lévy (BHL) en Tunisie fait scandale. Des manifestants se sont rassemblés, dans la nuit de vendredi à samedi, à l’aéroport Tunis-Carthage, pour exiger de cet hôte encombrant de repartir. Sur les réseaux sociaux, la désapprobation n’est pas moindre.

Des manifestants ont accueilli Bernard Henry Lévy, écrivain et philosophe juif français qui prône des positions favorables à l’Etat d’Israël, avec des « BHL Dégage » ou « Non aux intérêts sionistes sur le sol tunisien ». Une hostilité qui a amené les policiers postés à la sortie de l’aéroport, à faire sortir BHL à travers une issue secondaire. Le rôle qu’avait joué BHL dans la chute du leader libyen Kadhafi est également pour beaucoup dans cette levée de boucliers observée par les manifestants tunisiens. BHL, qui avait déclaré lui-même avoir participé à l’action politique de la France en Libye « en tant que juif afin de porter en étendard sa fidélité et son nom au sionisme et à Israël », subit ainsi les foudres de la rue en Tunisie, au moment où le gouvernement de ce pays se démarque de cette visite encombrante dont on ignore les motifs.

Le ministère des affaires étrangères et le gouvernement de la Tunisie, a affirmé son porte parole Mokhtar-Chaouachi dans une déclaration à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), n’était pas au courant de la visite de BHL et ne lui ont adressé aucune invitation. Contacté par l’AFP, l’officiel tunisien qui a assuré que son département veillerait à chercher la partie qui a avait invité BHL, mais aussi le motif de la visite, s’est néanmoins refusé à tout commentaire quant à la manifestation tenue devant l’aéroport en opposition à son arrivée. Notons enfin qu’un groupe d’avocats a pris la chose plus au sérieux, dont l’un de ses membres, Me Abdelaziz Essid, a déclaré à la TAP qu’il est en train de « constituer un dossier afin de saisir le ministère public vu le caractère suspect de cette visite, selon les termes utilisé par Me Essid, et du danger qu’elle présente pour la sécurité du pays et l’ordre public ».

La vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, montre des dizaines de personnes à l’aéroport de Tunis-Carthage, criant “Dégage” à l’intention de BHL, puis chantant l’hymne national Tunisien et portant le drapeau Palestinien.

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