Selon ce communiqué de Tout sur l’Algérie, que nous publions intégralement, le blocage de l’accès à ce journal électronique qui a commencé le 5 octobre au soir pourrait être une « opération clandestine » que « personne ne veut d’ailleurs assumer ».
Depuis maintenant presque une semaine, le site TSA et sa version en arabe sont inaccessibles sur le réseau ADSL d’Algérie Télécom. Nos lecteurs qui tentent de se connecter pour s’informer sur la situation en Algérie sont accueillis par un message de refus.
Le blocage a commencé jeudi 5 octobre vers 23 heures. Cela peut laisser penser qu’il s’agit d’une opération clandestine. Une opération que personne ne veut d’ailleurs assumer. Tout au long de la semaine, nous avons tenté d’obtenir des explications. En vain.
Algérie Télécom refuse de coopérer et le gouvernement, via le ministre de la Communication, parle de problème technique. Vraiment ?
Le mutisme d’Algérie Télécom et son inertie à trouver une solution conduisent à la violation de trois libertés fondamentales.
La première est une atteinte flagrante à la liberté de la presse. TSA est le média le plus consulté d’Algérie, avec plus de 7 millions de visites mensuelles pour ses deux versions. Nous sommes connus pour notre sérieux, notre rigueur et notre indépendance dans le traitement de l’information. Nous bloquer est une atteinte à la liberté d’expression. Et nous tenons plus que tout à cette liberté.
La deuxième liberté touchée est celle d’accès à Internet. Algérie Télécom viole délibérément les engagements de l’État algérien en la matière. En juillet 2012, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a reconnu que l’accès à Internet et la liberté d’expression qui l’accompagne sont un droit fondamental.
Enfin, Algérie Télécom porte atteinte à la liberté d’entreprendre. TSA est édité par une entreprise qui emploie des journalistes et des techniciens. En bloquant l’accès au site, Algérie Télécom entrave le fonctionnement de l’entreprise. En toute impunité.