« Hormis des seuils techniques, il est difficile d’isoler une information, économique ou sur les entreprises, pouvant justifier la brutalité de cette correction sur les valeurs technologiques » américaines, estime pour sa part Christian Parisot, responsable de la recherche économique chez Aurel BGC.
Les valeurs technologiques européennes chutent lundi dans le sillage du « mini-krach » accusé vendredi par le segment à Wall Street, le géant Apple ayant notamment chuté de près de 4%.
L’indice Stoxx 600 du segment technologique décroche de plus de 2,8%, accusant de loin le plus fort repli sectoriel en Europe. Il avait touché la semaine dernière un plus haut de 15 ans.
La chute des valeurs technologiques vendredi à Wall Street a été « rapide et violente », indique Andréa Tueni, analyste marchés chez Saxo Banque. « Il n’est pas étonnant de voir que cela se répercute sur les autres places ».
En Asie, Samsung Electronics, Taiwan Semiconductor Manufacturing ou encore le japonais Sharp Corp ont perdu entre 2% et 3%.
En Europe, ASML, Infineon et Logitech perdent autour de 4%.
La chute du compartiment technologique à la Bourse de New-York peut s’expliquer par un mouvement de prises de bénéfices de la part de certains gros fonds d’investissement, explique Andréa Tueni.
Apple a par ailleurs été plombé par une information concernant les futurs iPhones. L’agence Bloomberg a indiqué que les iPhone qui seront commercialisés cette année seront dotés de puces modem ayant des vitesses de téléchargement inférieures à celles de smartphones concurrents.
Le titre du géant de l’électronique grand public a chuté de 3,88% vendredi, ce qui a pu entraîner un phénomène de contagion au reste du secteur technologique, indique Andréa Tueni.
Lundi, en Europe, les fournisseurs d’Apple figurent parmi les plus forts replis, avec notamment une chute de 7,2% pour STMicroelectronics. Le titre de l’allemand Dialog Semiconductors lâche 4,3% et l’action AMS décroche de 7,8%.
« Hormis des seuils techniques, il est difficile d’isoler une information, économique ou sur les entreprises, pouvant justifier la brutalité de cette correction sur les valeurs technologiques » américaines, estime pour sa part Christian Parisot, responsable de la recherche économique chez Aurel BGC.
Outre Apple, les investisseurs ont massivement vendu les titres des géants du secteur comme Amazon (-3,2%), Facebook (-3,3%), Netflix (-4,7%) ou Alphabet (-3,4%) qui ont été la locomotive de Wall-Street depuis le début de l’année, ajoute-t-il. « Cette correction n’est-elle pas plus liée à un retour du ‘ Trump trade’ ? », s’interroge Christian Parisot, notant la progression vendredi à Wall Street des valeurs financières et énergétiques.