La banque centrale américaine a, sans surprise, laissé ses taux inchangés, tout en ajoutant qu’elle anticipait un renchérissement de l’inflation en 2018, laissant ainsi la porte ouverte à un tour de vis en mars. « Le communiqué a été jugé plus constructif qu’attendu avec une allusion au renforcement des dépenses des ménages et quelques tensions ponctuelles sur les salaires », observent les stratèges de Mirabaud Securities.
Les principales Bourses européennes évoluent en hausse jeudi au début d’une séance animée par de nombreuses publications de résultats d’entreprises alors que les rendements obligataires poursuivent leur remontée après les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À Paris, l’indice CAC 40 gagne 0,83% à 5.527,23 points vers 08h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,69% et à Londres, le FTSE avance de 0,23%.
L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro s’adjuge 0,66%, le FTSEurofirst 300 progresse de 0,68% et le Stoxx 600 monte de 0,72%.
La cote européenne est essentiellement animée par les publications d’entreprises, avec un très bon accueil réservé à Dassault Systèmes(+8,04%) et Nokia (+6,42%), ce qui dope l’indice Stoxx des valeurs technologiques (+1,41%).
A l’inverse, Bic décroche de 7,85%, lanterne rouge du SBF 120 et parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600 après des prévisions inférieures des attentes pour 2018.
A Wall Street, de nombreux poids lourds de la cote doivent aussi faire état de leurs comptes jeudi, avec notamment les annonces d’Alphabet, Amazon et Apple après Bourse.
Nouvelle hausse en vue des taux de la FED
La Bourse de New York a fini en hausse mercredi soir, après deux séances consécutives de baisse, les indices ayant néanmoins réduit leurs gains après le communiqué de politique monétaire de la Fed.
La banque centrale américaine a, sans surprise, laissé ses taux inchangés, tout en ajoutant qu’elle anticipait un renchérissement de l’inflation en 2018, laissant ainsi la porte ouverte à un tour de vis en mars.
« Le communiqué a été jugé plus constructif qu’attendu avec une allusion au renforcement des dépenses des ménages et quelques tensions ponctuelles sur les salaires », observent les stratèges de Mirabaud Securities.
« Il semble que la Fed a pris conscience que l’inflation pourrait remonter bien plus vite que ses dot plots et les estimations du consensus ».
Selon les données du CME, la probabilité d’au moins quatre hausses de taux par la Fed cette année a progressé de quatre points, observent les stratèges d’Aurel BGC.
Cela a eu pour conséquence de faire grimper le rendement des Treasuries à 10 ans jusqu’à 2,754% mercredi, un plus haut depuis avril 2014. Il évolue encore mercredi autour de 2,74%.
Le marché obligataire en Europe suit la tendance, le rendement du Bund allemand gagnant trois points de base à 0,723%, à un plus haut depuis le début décembre 2015. Le rendement de l’OAT français a pour sa part franchi le seuil de 1% pour la première fois depuis mars 2017.
La perspective d’une prochaine hausse des taux de la Fed favorise les valeurs bancaires, dont l’indice Stoxx (+1,09%) signe l’une des plus fortes hausses sectorielles en Europe.
Le dollar, en revanche, ne profite toujours pas de la remontée des taux. L’indice mesurant son évolution face à un panier de devises de référence (-0,11%) reste coincé sous le seuil de 90, proche d’un plus bas de plus de trois ans.
Parallèlement, l’euro avance de 0,08% à 1,243 dollar. La devise unique pourrait réagir à la publication, à 09h00 GMT, de l’indice PMI manufacturier définitif pour le mois de janvier en zone euro.