Khelif a appelé à libérer les initiatives des privés et des particuliers et « instaurer plus de flexibilité dans la production et la gestion de l’électricité ».
La centralisation de la gestion, de la production et de la distribution de l’électricité par la Sonelgaz, « est une entrave majeure au développement et à l’intégration d’électricité renouvelable au réseau national », a estimé Messaoud Khelif, chercheur au centre de développement des énergies renouvelables (CDER).
Selon M. Khelif, qui a animé une conférence ce lundi en marge du salon de l’électricité et des énergies renouvelables (SEER), « il est nécessaire de développer le réseau électrique national pour pouvoir supporter toutes les quantités d’électricité produite à travers les énergies renouvelables ».
En rappelant que la loi algérienne ne permet pas encore aux particuliers de produire de l’électricité de basse tension, même pour la consommation personnelle, Khelif a appelé à libérer les initiatives des privés et des particuliers et « instaurer plus de flexibilité dans la production et la gestion de l’électricité ».
Il a considéré, dans ce sens, que l’Algérie s’est focalisée sur des projets nationaux majeurs, « en négligeant la contribution des petits clients résidentiels qui peuvent constituer une véritable alternative de production de l’électricité ».
Le chercheur n’a pas manqué de citer l’exemple de l’Allemagne, où la production résidentielle des particuliers en électricité à partir de sources renouvelables, notamment en panneaux photovoltaïques ou en éolien, avait atteint en 2007 pas moins de 14 GW, « soit l’équivalent de l’ensemble de la consommation algérienne en période de pic durant l’été », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Khelif a déploré les entraves bureautiques, telle que l’autorisation de raccordement au réseau qui concerne les clients de moyenne tension, ainsi que l’absence de règles et de textes de loi régissant la production et l’injection de l’électricité dans le réseau de basse tension.