C’est une production prévisionnelle qui est attendue pour la campagne moisson-battage pour cette année selon les estimations des professionnels du secteur. Une quantité approximative de la production qui tourne autour de 35 millions de quintaux, soit 3,5 millions de tonnes, est prévue selon les déclarations du président du Conseil national interprofessionnel des céréales (Cnic), Abdelghani Benali.
S’exprimant dans les colonnes du quotidien Horizon, Benal relève que l’Algérie pourrait faire mieux au vu de l’énorme potentiel disponible et les possibilités d’augmenter la production, d’autant plus que l’État mise sur cette filière stratégique et met le paquet pour améliorer les capacités de stockage.
Ainsi, le rendement moyen à l’hectare est prévu qu’il soit aux alentours de 45 quintaux par hectare dans le Sud en termes de production de blé dur. « Ce rendement moyen reste approximatif et l’on ne peut avancer des chiffres exacts qu’après la fin de toute la campagne », estime le président du CNIC. Cependant, selon les professionnels, les rendements varient d’une région à une autre. On parle de 40 jusqu’à 60 q/ha et pourra atteindre 70, voire les 90 q/ha.
Concernant l’opération dans le Grand Sud, elle est en phase finale avec un taux d’avancement variant entre 90 et 95%, selon le même responsable, soulignant que certaines exploitations dans le Sud comme celles à Adrar, Timimoun, El Menia et Ouargla ont déjà achevé l’opération de moisson-battage. Cependant, il ne reste que les grandes superficies qui nécessitent plus de temps et de moyens pour moissonner toute la récolte.
Des taux d’avancement jusqu’à 90%
Dans les régions du Nord du pays, l’opération se poursuit avec une cadence très satisfaisante, avec des taux d’avancement jusqu’à 90% dans les régions des Hauts-Plateaux, à l’instar de Khenchela et Biskra. Ces wilayas sont connues pour la production du blé dur. La même cadence est remarquée dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, notamment dans la récolte de l’orge pour laquelle la wilaya est connue.
Dans les wilayas de l’Est, où les producteurs pratiquent la rotation des cultures, en alternant les légumineuses et les céréales ou encore les cultures fourragères, la production s’annonce également prometteuse.
S’agissant des régions de l’ouest du pays, le président du CNIC a fait remarquer que les aléas climatiques s’érigent toujours en obstacles et empêchent l’amélioration de la production céréalière, malgré l’augmentation des superficies destinées à cette filière dans la région.
La campagne moisson-battage a été lancée le 20 mai et le taux d’avancement après un mois indique qu’elle se déroule dans d’excellentes conditions qui favorisent la récolte, grâce aux moyens mis à la disposition des producteurs par l’État. Selon les professionnelles, la tendance céréalière globale dans le pays privilégie la production du blé dur, tandis que la culture du blé tendre reste restreinte à certains périmètres.