Selon les données du registre national des cancers de l’Institut national de la santé publique (INSP), l’Algérie enregistre annuellement près de 50.000 nouveaux cas, tous types confondus, de cette terrible maladie.
Parmi les types de cancers les plus répandus dans la société, le registre national cite le cancer colorectal, du poumon, de la prostate, de la vessie et de l’appareil digestif chez les hommes. Ensuite, le cancer du sein, le cancer colorectal, de la glande thyroïde et du col de l’utérus chez les femmes. Le cancer du tube digestif reste généralement le prédominant au niveau national chez les deux sexes.
Les experts imputent cette large prolifération en Algérie, à l’instar de certains pays du monde, à plusieurs facteurs, dont le changement du mode alimentaire de la population, dominé par les aliments industrialisés, à des facteurs environnementaux, comme la pollution, les engrais qui sont ajoutés à l’agriculture, ainsi qu’à d’autres facteurs génétiques.
Le cancer du sein, un des types de cancer les plus répandus selon l’INSP, enregistre plus de 14.000 cas annuellement. Ce type de cancer a une particularité en Algérie, en ce sens qu’il touche les femmes à un âge précoce dans la limites des 40 ans, contrairement aux pays avancés où ils se répand parmi les femmes âgées 55 ans et plus.
L’Etat déploie d’importants efforts en vue d’améliorer la prise en charge des personnes atteintes, à travers l’ouverture de plusieurs centres sur le territoire, en vue de rapprocher la santé du citoyen, l’ouverture de services de chimiothérapie dans tous les territoires, en sus de la formation des médecins généralistes en vue de contribuer, de concert avec leurs homologues spécialistes, dans le diagnostic et le dépistage précoce, dans le but prendre en charge le cancer dés son apparition, ce qui permet de le classer parmi les maladies chroniques.
Parmi ces efforts figurent également la restauration et la réactivation du Fonds national de lutte contre le cancer par le ministère de la Santé, afin de renforcer les régions nécessitant des équipements d’imagerie et de radiothérapie, ainsi que l’acquisition des médicaments innovants au profit des patients pour qu’ils puissent bénéficier du même type de traitement appliqué dans les pays développés et améliorer leur qualité de vie.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid avait fait état du lancement du deuxième plan quinquennal 2020-2024 de lutte contre le cancer en Algérie, ce qui permettra aux pouvoirs publics et aux experts de maitriser ce type de maladie, notamment en matière de radiothérapie, d’autant que le patient souffre encore du problème des temps d’attente longs entre les rendez-vous, en dépit du lancement par le ministère d’une plateforme dédiée à cet effet.