Le cancer du sein fait partie des maladies les plus fréquentes dans le monde et notamment en Algérie. Il est la 1ère cause de mortalité par cancer chez la femme.
Pour débattre de ses causes et conséquences, les laboratoires Roche Algérie ont organisé lundi, la 13e session de media training dédiée à cette pathologie, à l’occasion d’Octobre Rose, mois de sensibilisation au cancer du sein.
Animée par le docteur Assia Moussei, spécialiste du cancer du sein et maitre assistante en oncologie, cette rencontre a mis l’accent sur l’aspect sociologique de la maladie ainsi que la prise en charge des malades et les moyens disponibles au niveau des structures de santé publiques.
Pour le docteur Moussei, la faiblesse du dépistage précoce du cancer du sein est un facteur qui augmente le taux de mortalité chez les femmes atteintes de cette maladie. « La plupart des femmes sont réticente au dépistage. Elles ont peur d’approcher la maladie même à travers les testes, par peur d’être surprise par le résultat », a expliqué la spécialiste.
Selon les statistiques avancés par l’animatrice de la conférence, plus de 15 000 nouveaux cas ont été enregistrés en 2021 en Algérie, avec prés de 3500 décès par an. Elle a expliqué que la survie dépend du stade de la maladie au moment du diagnostic. « Mais la nature de la société algérienne, qui est conservatrice et traditionnelle, fait que la plupart des cas du cancer du sein sont diagnostiqués tardivement », a-t-elle regretté.
Elle a fait savoir également, que les moyens de dépistage maquent au niveau des wilayas de l’intérieur du pays, ce qui empêche de tester une grande partie de la population.
Les traitements de certains cas ne sont pas disponibles en Algérie
En abordant la prise en charge des malades atteints du cancer du sein, Dr Moussai a expliqué que plusieurs traitements sont prescrits contre cette pathologie. « Le traitement curatif du cancer du sein repose sur plusieurs méthodes ; la chirurgie tumorale et ganglionnaire, la chimiothérapie et la radiothérapie, l’hormonothérapie ainsi que des traitements ciblés et symptomatiques », a-t-elle détaillé.
Sur ce volet, l’animatrice a regretté le manque de moyen au niveau des structures de santé, concernant certains traitements. Elle a expliqué que certain cas de cancer nécessite des traitements qui n’existent pas en Algérie. Ce qui fait diminuer les chances de guérisons pour les malades, a-t-elle relevé, en soulignant que ces traitements coutes très chers et ne sont disponible qu’à l’étranger. « Très peu de malades ont les moyens de les acquérir car c’est des traitements lourds », a regretté la spécialiste.
Pour le maitre assistante en oncologie, le fait de ne pas approprier les traitements selon les cas des cancer du sein, nous pousse à constater que le protocole de traitement n’est pas respecté. « Nous prescrivons des traitements qui sont disponibles à défaut de celui qui est nécessaire. Alors les résultats ne sont pas assez satisfaisants », a-t-elle regretté.