Après avoir adressé il y a une semaine des mises en demeure aux partis dont les listes comportant des candidates sans visage, Abdelwahab Derbal, le président de la HIISE estime la loi n’interdit pas cette pratique.
Le président de la Haute Instance Indépendante de Surveillance des Elections (HIISE), Abdelwahab Derbal, est revenu ce dimanche matin, au Forum d’El Moudjahid, sur la polémique née des listes électorales portant des candidates sans visages.
Après avoir adressé il y a une semaine des mises en demeure aux partis dont les listes comportant des candidates sans visage, Abdelwahab Derbal estime que cette pratique n’est pas interdite par la loi tant que les partis concernés « n’ont pas mis la photo d’une autre personne que la concernée ».
A propos de l’utilisation des mosquées lors de cette campagne électorale, le président de la HIISE a souligné que « la mosquée a un rôle social il suffit juste de ne pas l’utiliser pour le discours d’un parti ou d’un autre. »
Par ailleurs Abdelwahab Derbal, a tenté de rassurer sur la transparence des élections législatives du 4 mai prochain qui se dérouleront « cette fois-ci dans un nouveau contexte avec la mise en place de la HIISE, instituée dans la Constitution de février 2016 ». « Cette fois il y a une volonté pour la transparence des élections » estime-t-il. Il n’a toutefois pas nié la fraude dans les élections passées.
Des dépassements
D’ailleurs, il a confirmé qu’il a été lui-même victime de ces dépassements. « Oui, les élections passées ne se sont pas déroulées comme on voulait ! » regrette Derbal. « C’est pour ça d’ailleurs qu’il y a eu la mise en place de la HIISE » ajoute le conférencier. D’après Derbal, le vote est une opération qui mènera l’Algérie droit vers la démocratie. Et la garantie pour la transparence de ces élections c’est la Constitution puisque la HIISE est instituée par la Constitution de février 2016 dans l’objectif de consolider la crédibilité des élections et de veiller à leur transparence et probité.
En outre, il a précisé que le respect de la loi malgré ses imperfections « est plus sûr pour l’Algérie en terme de sécurité », citant l’exemple des pays en conflit tels que la Libye et la Syrie. « L’Algérie n’est pas à l’abri des conflits qui se passent ailleurs », martèle Derbal.