La consommation de carburant, notamment l’essence, a enregistré une baisse depuis que le prix de ce carburant a augmenté et que le parc automobile a cessé d’évolué.
C’est le constat fait ce mercredi, par le vice-président de l’Activité Raffinage et Pétrochimie à la Sonatrach, Batouche Boutouba, au cours de son passage à la radio nationale.
Selon Boutouba, depuis 2016, la moyenne annuelle de consommation de l’essence s’est située vers 3,8 millions de tonnes, alors qu’elle était passée, entre 2010 et 2015, de 2,6 millions de tonnes à 4,4 millions de tonnes, soit une hausse annuelle variant entre 7 et 8%.
Pour le responsable de la compagnie nationale pétrolière, cette hausse durant cette période, est liée au regain de l’activité économique, l’augmentation du parc national automobile, et les prix du carburant qui étaient bas.
Une facture d’importation en baisse pour 2021
Par ailleurs, le vice-président de l’activité raffinage à Sonatrach, a indiqué que la facture d’importation du carburant a baissé de 1,7 milliard de dollars en 2021. « Nous sommes passés d’une facture de 2 milliards de dollars à une facture de 300 millions de dollars », a-t-il précisé.
Boutouba explique que cette facture « a concerné essentiellement des additifs utilisés dans la pétrochimie et la fabrication de l’essence », soulignant que ce résultat était lié, notamment, à la réhabilitation des raffineries du Nord, une opération lancée en 2009.
Pour le responsable de Sonatrach, l’opération de réhabilitation des raffinerie a permis de renforcer la capacité de raffinage de plus de 3,5 millions de tonnes de brut, ce qui a généré, selon lui, plus de 2 millions de tonnes en matière de production de gasoil, et de 1,2 million de tonnes d’essence.
La mise en service de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud et de la station de craquage de fuel de Skikda, permettront la production de 13 millions de tonnes de gasoil par an à l’horizon 2026. « Un volume qui représentera un excédant qui ouvrira les portes vers l’exportation de ce produit si les opportunités se présentent », a souligné Batouche Boutouba.