Dans ce Café des Experts Economiques (CEE) Reda Amrani et Ali Harbi revisitent les faux pas de l’Algérie en matière d’investissement et de partenariat.
A les en croire, l’Algérie pêche d’abord par l’absence de toute stratégie globale capable de structurer ses alliances et accords. Ils en veulent pour preuve des projets qui peinent encore à prendre forme, à l’instar du Port Centre d’eEl Hamdania, à Cherchell, un méga projet encore en souffrance et pour lequel le Président Tebboune, a fixé, à l’occasion du dernier Conseil des Ministres « un délai de deux mois, au maximum, pour la prise de toutes les dispositions nécessaires au lancement effectif des travaux de réalisation du port stratégique ».
L’Algérie n’a pas su convaincre le partenaire chinois, initialement choisi et avec lequel les autorités algériennes étaient en négociation pour finaliser les questions de financements de ce projet. Indiquent-ils.
Quelle sera la vocation du Port de Hamdania ? Répondra-t-il aux besoins internes, ou sera-t-il un port d’envergure méditerranéenne, voire internationale dans le cadre de la route de la soie ? S’interrogent les deux intervenants sur Radio M.
L’Algérie accuse trop de retard et peine à intégrer les enjeux économiques actuels en Afrique. Ajoutent Ali Harbi et Reda Amrani qui rappellent que « Les grands flux d’investissement ont ceci de particulier c’est qu’ils répondent à des enjeux. »
« Les chinois sont entrain d’aider les kenyans sur un port en eau profonde. Ils sont entrain d’aider l’Ethiopie pour avoir une sortie sur la mer à travers Djibouti et l’Erythrée. S’inscrit-on dans une trame globale ? C’est en s’inscrivant dans une perspective précise que l’on pourra déterminer les points d’accord et d’alliance avec tout partenaire. » Etayent ils enfin.