Selon une note de synthèse publié par le cabinet Agritel, les marchés continuent d’afficher une grande fermeté, alors que les niveaux de prix atteints suscitent maintenant de l’interrogation chez les utilisateurs, qui vont certainement essayer de limiter tant que possible leurs achats.
Le marché européen
Agritel avance que le risque climatique provoqué par l’effet « la Nina » demeure l’un des moteurs essentiels de cette progression des cours, avec toujours des craintes sur les levées d’automne pour les blés en Russie ou encore sur les semis de soja au Brésil.
Par ailleurs, les cours des huiles végétales continuent d’afficher une grande volatilité, avec un repli des huiles de soja hier et du palme ce matin. Cependant l’incertitude demeure également sur les conséquences de l’effet la Nina, combiné au manque de main d’œuvre lié au covid, sur l’évolution des cours en Malaisie et Indonésie, précise la même source.
L’Argentine vient d’approuver la culture du blé OGM, s’affichant ainsi le premier pays au monde à accepter cette culture, en prenant ainsi le risque de voir les consommateurs s’opposer à ce genre de produits.
Sur la scène internationale, les USA ont vendu hier 132 000 t de soja à la Chine et 120 000 t à destination non communiquée. Le Pakistan lors de son dernier tender aurait acheté environ 330 000 t de blé, dont les origines sont très probablement mer Noire.
Si la demande chinoise demeure l’un des principaux moteurs de la hausse de la demande sur la scène internationale, l’activité demeure faible de la part des traditionnels acheteurs de l’origine France, à savoir l’Algérie et le Maroc.
« Plus que jamais les conditions climatiques dans les prochains jours seront donc à suivre, principalement dans les pays souffrant actuellement d’un déficit hydrique. » Prévoit le cabinet spécialisé dans le cotations.
Le marché américain
Outre atlantique, une nouvelle progression des cours sur Chicago est à noter selon Agritel, avec des positions longues atteintes par les fonds qui accèdent à des niveaux très élevés, notamment en soja et en maïs. Ainsi sur la seule journée d’hier, les fonds auraient encore acheté 15 000 lots de maïs, 6 000 lots de soja et 12 000 lots de blé.
Les cours du blé sur le CBOT viennent ainsi s’afficher sur le plus haut depuis juillet 2015, ceux du soja au plus haut depuis fin avril 2018, et ceux du mais depuis le début de l’année.
En soja, couplé à la demande chinoise qui reste soutenue, le retard dans les semis au Brésil laisse craindre en janvier prochain une situation très tendue sur le marché physique. Toutefois, selon un sondage réalisé par Reuters auprès des producteurs, la prochaine récolte pourrait s’afficher autour des 132 millions de tonnes, un record, conséquence de la hausse des surfaces.
Le rapport USDA à paraître demain pourrait afficher des rendements de maïs et de soja en baisse, conséquence du déficit hydrique.
Les exportations de produits agricoles vers la Chine se sont affichées pour les USA à 2.15 milliards de dollars, un record pour un mois d’août. L’appétit chinois est principalement la conséquence de reconstitution de stocks.
Marché mer noire
« Le marché physique mer Noire ne reste pas étranger au rallye enregistré sur les principales places boursières mondiales ces derniers jours. » Rapporte Agritel, qui ajoute qu’à l’image de Chicago ou d’Euronext, les prix des céréales atteignent de nouveaux plus hauts pour la saison en cours. Ainsi, le blé russe 12.5 % s’affiche à 242 USD/t en base FOB Novorossiysk contre 240 USD/t pour le 11.5 % ukrainien. Le maïs ukrainien s’affiche à 206 USD/t en base FOB, légèrement au-dessus de l’orge cotée à 204 USD/t.
Le même mouvement s’observe également en oléagineux. Le soja OGM ukrainien s’affiche à 426 USD/t en base FOB. La graine de tournesol reprend des couleurs à 473 USD/t, rendu usine dans le sud du pays, TVA incluse, conclut l’analyse.
Avec Agritel