Dans une déclaration attribuée mardi à TSA, l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, a estimé que « c’est le bon moment » pour les entreprises françaises d’investir en Algérie.
Pour le diplomate, « c’est le bon moment aujourd’hui pour que la France puisse renforcer ses positions économiques sur le marché algérien », puisque selon lui, « les investissements industriels français en Algérie pourront permettre de tirer parti des atouts très nombreux de ce pays, tirer parti aussi de cette nouvelle politique visant à nouer des partenariats avec les entreprises étrangères ».
Stéphane Romatet, a expliqué que son pays est disposé à contribuer, via ses entreprises, « à créer une base industrielle qui est absolument indispensable » pour l’Algérie citant l’existence de « relations commerciales qui représentent une douzaine de milliards d’euros chaque année ». « Là-dessus, il y a une part très importante qui est consacrée aux hydrocarbures, près de la moitié » a-t-il noté. Le diplomate a cité également certains secteurs porteurs et à fort potentiel : l’industrie pharmaceutique, l’agro-alimentaire, la mécanique, l’industrie automobile…
Pour Stéphane Romatet « les deux pays peuvent faire beaucoup mieux », ajoutant, que l’Algérie et un « partenaire économique extrêmement important pour la France ».
« Bien que la France ne soit plus le premier fournisseur de l’Algérie depuis une dizaine d’années, ses opérateurs n’ont jamais réellement désinvesti dans ce pays », a de son côté souligné, Romain Keraval, directeur de Business France Algérie.
A noter que, le stock d’IDE français en Algérie s’élevait en 2022 à 2,4 milliards d’euros, plaçant également la France en troisième place des investisseurs en Algérie derrière les Etats-Unis et l’Italie.
Ces investissements sont principalement concentrés dans trois secteurs : les activités financières et d’assurance (36% du total) ; l’industrie manufacturière (29%), décomposable entre industrie automobile, pharmaceutique, alimentaire et chimique, et enfin les industries extractives (23%). Parallèlement, les échanges commerciaux franco-algériens ont affiché une hausse de 5,3% en 2023. Ils se sont établis à 11,8 milliards d’euros, contre 11,2 milliards d’euros en 2022.