« Il ne faudrait pas se limiter à une température de la terre au dessous de 2°C dans les dix prochaines années, mais il faudrait viser en deçà de ce seuil et ne pas dépasser les 1.5°C. Avec 2°C, il ya des Etats et des villes qui sont en train de disparaitre ».
Les représentants des 194 pays appartenant à la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique (CNUCC), défendent les contributions soumises par leur pays pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, permettant de baisser de 2°C la température de la planète d’ici 2025. Un préaccord sera présenté lundi 07 décembre à l’ensemble des participants, a annoncé ce jeudi, Mme. Annick Girardin, secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie, auprès du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International, lors de l’atelier consacré à la défense des Océans, des eaux et des ressources halieutiques.
En insistant sur l’urgence de la prise d’engagements financiers de la part des grandes puissances, ainsi que la concentration de la réflexion autour de l’ensemble des solution d’adaptation des propositions de l’éventuel accord de cette COP21, aux économies de tous les pays, et précisément des plus vulnérables, Mme, Annick Girardin dit qu’il ne faudrait pas se limiter au seuil de 2°C. « Nous nous réunissons ici pour que la température de la terre reste au dessous de 2°C dans les dix prochaines années, mais il faudrait viser d’aller en deçà de ce seuil et ne pas dépasser les 1.5°C. Avec 2°C, il y a des Etats et des villes qui sont en train de disparaitre », note la secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie.
Une alliance internationale pour la gestion l’eau
« Le premier vecteur du changement climatique est l’eau », a dit à Maghreb Emergent, M. Brice Lalonde, ancien ministre français de l’Environnement, également, négociateur International pour les questions climatiques. La population de la planète croit parallèlement à l’épuisement des ressources en eaux, alarment plusieurs experts animant les tables ronde dans l’espace « Génération Climat » qui se tiennent en marge de la manifestation officielle. Les experts et les acteurs écologiques appellent à la mise en place d’une alliance internationale sur l’eau : gestion des réserves, assainissement, irrigation responsables, etc, seuls à l’heure actuelle permettant la protection des ressources et la rationalisation de la consommation de cette source vitale. Plusieurs participants à cette COP21, sont venus alerter les politiques de l’épuisement des ressources en eaux de certaines régions amazoniennes et africaines, causé par les activités économiques non réglementées et non respectueuses de l’environnement qu’exercent les multinationales.
Annick Girardin, appelle à la promotion de l’économie bleue (une économie plus respectueuse du ciel et de la mer), qui propose d’offrir ce qu’il y a de meilleur pour la santé et pour l’environnement le tout à un prix juste, à travers par exemple, un système de production et de consommation local qui fonctionne avec ce que l’on a déjà à disposition. Les experts, appellent également dans ces ateliers consacrés à l’eau, à la valorisation des énergies de la mer, ainsi qu’à une gestion plus solide des ressources halieutiques et de la biodiversité côtière.