La portabilité téléphonique, qui consiste en la possibilité de changer d’opérateurs sans changer de numéro de téléphone, sera bientôt opérationnelle en Algérie.
Selon le président de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARCE) Mohamed El Hadi Hannachi, toutes les étapes ont été franchies et les opérateurs se sont constitués en groupements et la plateforme a été mise en place afin d’appliquer cette opération.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le même responsable a expliqué qu’il ne reste que certains détails, assurant que l’opération sera menée à terme, « peut-être dans quelques mois ». Il a expliqué que « la portabilité téléphonique donne un effet de mode au début, comme c’était le cas en Europe où elle a donné une courbe ascendante.
« C’est une opération importante dans la mesure où elle incite les opérateurs à améliorer la qualité de service pour ne pas perdre leurs clients au profit de la concurrence », a-t-il souligné. « Il faudra 18 mois pour un opérateur pour qu’il puisse récupérer un client perdu et cela coûte de l’argent en matière de publicité. Du coup, la portabilité se veut une guerre de la qualité de service », a estimé le président de l’AECE.
Du nouveau sur les appels d’urgence en Algérie
Abordant le projet sur l’itinérance sur les numéros d’urgence, M Hannachi annonce le lancement, dans quelques jours seulement, de la portabilité sur le numéro d’urgence en Algérie. « Désormais, un client pourra émettre un appel d’urgence à partir de n’importe quel lieu qui n’est pas couvert par son opérateur » a révélé le président de l’Autorité, précisant que grâce à la portabilité, « l’appel du client sera pris en charge par un autre opérateur présent sur place ».
Par ailleurs, l’invité de la radio nationale a indiqué le changement apporté sur la liste des équipements sensibles définis par l’arrêté interministériel du 13 octobre 2024, publié sur le Journal officiel. Il a affirmé à ce sujet que « cette liste vient expurger les équipements qui ne font plus partie des équipements sensibles. Il s’agit d’un assouplissement quant à leur acquisition et à leur exploitation, y compris au bénéfice de l’ARCE, et qui va sensiblement alléger la demande des opérateurs, car les technologies évoluent très rapidement ».
Sur un autre volet, M. Hannachi révèle qu’un vaste programme a été lancé pour couvrir 1 400 localités, classées zones d’ombres et qui ne dépassent pas 2 000 habitants, pour améliorer la qualité de service. Tout en assurant que l’opération se déroule convenablement, il affirme que ce projet, réparti entre deux opérateurs, s’étale sur 1 093 jours, soit trois ans.
N.N