La Directrice générale du FMI, Christine Lagarde a cité l’Algérie en « exemple » dans une intervention au cours d’une conférence organisé samedi à Dubaï sur le thème de la « diversification des revenus dans le monde arabe : défis et opportunités ».
Tout en notant la «bonne nouvelle » d’une reprise de l’activité économique mondiale, Christine Lagarde estime qu’on est loin d’être « sortis de l’auberge » car les conflits et la baisse des prix du pétrole continueront de peser sur la croissance et donc par extension sur les recettes publiques.
Les prix du pétrole ont augmenté récemment mais il ne faut pas s’attendre à les « faire revenir à des niveaux que nous avons vu avant 2014 » a-t-elle averti. Devant cette incertitude, les pays de la région doivent accroitre leurs efforts des sources de revenus plus solides et plus fiables.
Un premier pas, consisterait à se doter d’un objectif de « recettes de cinq à dix-ans » suivi d’un plan de réforme globale. Il faut également collecter des bonnes données qui sont « vitales pour la prise de bonne décisions ». Avoir d’abord des objectifs de recettes «aide à aligner les recettes sur les dépenses aussi bien à court qu’à long terme ». a-t-elle noté.
« L’Algérie constitue un bon exemple. La loi de finances de 2017 inclut, pour la première fois, un cadre à moyen terme qui fixe des objectifs de recettes et de dépenses pour les trois exercices à venir », a-t-elle souligné.
Pour faire aboutir les réformes fiscales et atteindre leurs objectifs, les gouvernements devront centrer leur politique fiscale sur certaines priorités fondamentales, a ajouté Mme Lagarde. « Dans les pays exportateurs de pétrole, cela suppose de diversifier les sources de recettes pour ne plus dépendre du pétrole ou du gaz », a-t-elle expliqué.
Pour rappel, le gouvernement algérien table pour 2017 sur une fiscalité ordinaire de 2845 milliards DA, en hausse de 3,5%. Selon les projections du gouvernement, cité en exemple par la directrice du FMI, les recettes de la fiscalité ordinaire augmenteraient à 3438 milliards en 2018 (près de 20%) pour s’établir à 3780 milliards de dinars en 2019.