La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a été reconnue lundi coupable de « négligences » pour négligences dans sa gestion de l’arbitrage Tapie en tant que ministre des Finances. Mais elle n’a été condamnée à aucune peine.
La Cour de justice de la République en France a estimé que le délit de négligence n’était pas constitué en ce qui concerne sa décision d’entrer en arbitrage, en 2007, pour le litige opposant Bernard tapie au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas.
Elle a en revanche estimé qu’elle s’était rendue coupable de négligences ayant mené au détournement par un tiers de fonds publics en renonçant à exercer un recours contre la sentence à 403 millions d’euros. En raison de sa personnalité et de sa réputation, elle a toutefois été dispensée de peine.
Au dernier jour de son procès, Christine Lagarde avait déclaré ne jamais avoir suspecté de risque de fraude dans l’arbitrage Tapie, étouffant un sanglot à l’évocation de « cinq années d’épreuve ».
Poursuivie pour négligence d’une personne dépositaire de l’autorité publique ayant mené au détournement par un tiers de fonds publics, elle risquait jusqu’à un an de prison et 15.000 euros d’amende. Le parquet général, qui était hostile à ce procès, avait requis sa relaxe. Son avocat, Me Patrick Maisonneuve, a déclaré à la presse qu’il étudierait l’opportunité d’un pourvoi en cassation.