L’État intervient enfin, pour atténuer la crise profonde qui frappe depuis plusieurs semaines, l’activité de l’aviculture.
Étranglés par la baisse sensible des prix de vente de poulet vivant qui ne couvrent plus les coûts de production, les aviculteurs peuvent enfin respirer et éviter l’effondrement de leur secteur d’activité. En effet, le ministère de l’Agriculture a sommé les deux groupes publics ONAB et Agrolog pour intervenir directement pour absorber le surplus de poulet vivant, indique la Fédération nationale des aviculteurs sur sa page facebook.
Les aviculteurs peuvent désormais orienter leurs productions qui ne trouvent pas d’acheteurs vers les 13 abattoirs appartenant à ces deux groupes publics.
Toutefois, il est outil de signaler que le prix d’achat de ce poulet n’est pas encore fixé, précise la même source. Ce détail inquiète les aviculteurs qui souhaitent connaitre le prix d’achat avant d’orienter leurs productions vers ces abattoirs publics.
Pour rappel, les prix du poulet vivant ont atteint des niveaux très bas ces derniers jours. Le poulet vivant se négocie en gros entre 210 et 240 Da le Kg. Des prix jugés trop bas puisqu’ils ne couvrent même pas les coûts de production qui se situent entre 270 et 290 DA le Kg.
‘’Nous perdons de l’argent depuis plusieurs semaines. Les prix actuels de vente poussent tous les aviculteurs vers la faillite et l’abandon de l’activité. Nous ne pouvons pas continuer à vendre le poulet vivant à un prix inférieur à 280 Da le Kg’’, indique un aviculteur contacté par nos soins.
Les raisons de la chute des prix
Interrogé sur les raisons de cette baisse des prix, notre interlocuteur en avance trois. Il s’agit en premier lieu de l’abondance de la production. La production du poulet vivant connait un boom depuis le début de l’année, ce qui s’est répercuté sur les prix.
La seconde raison est liée à la disponibilité de la viande rouge importée de l’étranger. D’après lui, les consommateurs préfèrent acheter de la viande rouge importée d’Espagne et du Brésil que d’acheter du poulet.
Pour la troisième raison, elle concerne les vacances scolaires et universitaires. Les cantines scolaires et les restaurants universitaires sont connus pour être un grand client de la viande blanche. La fermeture de ces derniers en raison des vacances d’été a fait baisser la demande pour le poulet.