L’Algérie, rappelle l’Association algérienne de lutte contre la corruption, a enregistré en 2015 « le même score que celui des années 2014 et 213, mais avec une remontée de 12 places » qui s’explique par un nombre moins important de pays classés et 7 pays ex-æquo à la 88ème place.
Selon l’Indice de perception de la corruption dans le secteur public (IPC) pour l’année 2015 publié aujourd’hui par l’ONG de lutte contre la corruption Transparency International (TI), l’Algérie a obtenu une note de 3,6 sur 10, occupant la 88ème place dans un classement comprenant 168 pays.
L’Algérie, indique dans un communiqué l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), a fait l’objet de 5 enquêtes et études d’organisations internationales indépendantes, enquêtes qui convergent toutes vers les mêmes résultats.
L’Algérie, rappelle encore l’AACC, a enregistré en 2015 « le même score que celui des années 2014 et 213, mais avec une remontée de 12 places » qui s’explique par un nombre moins important de pays classés et 7 pays ex-æquo à la 88ème place.
Selon le communiqué de l’AACC, au vu de cette mauvaise place dans le classement de Transparency International, « la ratification par l’Algérie en 2004 de la Convention des Nations unies contre la corruption et la promulgation de la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption n’auront servi à rien ».
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Le communiqué de l’AACC poursuit : « L’Algérie ne peut pas améliorer son score actuel dans l’Indice mondial de perception de la corruption : 1. tant que le pouvoir continue d’organiser des procès judiciaires sur les gros scandales de corruption où les principaux commanditaires sont épargnés et protégés en toute impunité ; 2. tant que la justice ne sera pas indépendante ; 3. tant que l’on continuera à réprimer les dénonciateurs de la corruption ; 4. tant que la très mauvaise loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption ne sera pas révisée et ne sera pas réellement conforme à l’esprit et à la lettre de la Convention des Nations Unies contre la corruption ; 5. tant que les associations libres et indépendantes du pouvoir seront interdites et réprimées ; 6. tant que les institutions gouvernementales devant œuvrer pour la bonne gouvernance demeureront inertes, inefficaces, bureaucratiques et dépendantes de l’Exécutif , à l’image notamment de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLCC), de l’Office central de répression de la corruption, de la Cour des comptes, de l’Inspection générale des finances ( IGF) et de la Cellule du traitement du renseignement financier ( CTRF) ».