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Colère à la faculté des sciences politiques « Alger 3 » : les enseignants décident une grève de 3 jours

Par Saïd Djaafer
février 19, 2017
Colère à la faculté des sciences politiques « Alger 3 » : les enseignants décident une grève de 3 jours

Victimes jeudi dernier d’une attaque violente menée par des étudiants présumés, les enseignants de la faculté des sciences politiques de l’université « Alger 3 » qui mettent en cause le recteur ont décidé d’un mouvement de grève de trois jours à partir du lundi 20 février 2017.

 

Les enseignants de la faculté des sciences politiques et des relations internationales de l’Université « Alger 3 », ont tenu dimanche 19 février 2017, une assemblée générale afin de décider des suites à donner à l’agression dont ils ont été victimes jeudi dernier, au cours de la réunion d’installation d’un bureau du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES).

 

Le représentant du CNES, Mohamed Rezieg, était de bonne heure ce matin à la fac. S’il est encore perplexe quant à la suite des événements, il reste par ailleurs déterminé à engager toutes les procédures nécessaires pour éclaircir cette affaire.  « Nous allons nous réunir aujourd’hui pour mettre au clair certains points. Nous avons réussi à identifier quelques étudiants impliqués dans l’agression, certains font partie de l’union générale des étudiants Algériens précise le Pr. Rezieg.

 

Les présumés agresseurs, rapporte l’interlocuteur, sont de bons amis au recteur de l’université, Rabah Cheriat et le responsable des œuvres sociales Hamid Alouane. Ces même responsables, essaient de colporter de fausses informations sur l’agression en déclarant dans de nombreux médias qu’il s’agissait d’une bagarre entre professeurs, tient à clarifier le Pr. Rezieg.

 

Les enseignants blessés lors de l’agression, ont déposé plainte aujourd’hui contre leurs agresseurs dont certains sont des étudiants de l’école des sports, rajoute l’interlocuteur.  Du coté des étudiants, l’ambiance était tendue ce matin. Pendant que les professeurs s’entretenaient en amphis, les étudiants, désemparés tentaient de comprendre comment les choses ont pu dégénérer à ce point.

   « Comment peut-on se faire manipuler de la sorte et commettre l’irréparable » s’interroge une étudiante. Celle -ci et d’autant plus outrée par la situation car elle fait partie de la même association estudiantine, que l’un des agresseurs présumés .  « Nous avons de bons rapports avec nos professeurs, si certains mafieux sont impliqués dans cette barbarie, ils ne nous représentent nullement » se défend l’étudiante.

 Certains renvoient cette agression à de la manipulation, d’autres à « une association de malfaiteurs » soutenue par des personnes bien placées…etc. Mais ce ne sont que des hypothèses, pour le moment beaucoup de questions restent sans réponses.  Par ailleurs l’intégrité de leurs professeurs n’est jamais remise en cause. Ils étaient tous là, en nombre, pour les soutenir.

 

 Après plus d’une heure de délibération le verdict est tombé : une grève de trois jours des professeurs de sciences politiques effective à partir du 20 février. Celle-ci sera renouvelée si les revendications des enseignants ne sont pas prises en compte, affirme Louiza Ait Hamadouche enseignant en gestion des conflits.

 

« Nous demandons que les étudiants accusés passent en conseil discipline, et qu’une enquête ministérielle soit ouverte dans les plus brefs délais » ajoute l’enseignante.

 

Enfin les enseignants tiendront une autre assemblée jeudi prochaine. Si leur tutelle, à savoir le ministère de l’enseignement supérieur, n’aura pas pris des engagements dans cette affaire au cours de la semaine, la grève se poursuivra, conclut Louisa Ait Hamadouche

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