Transition énergétique, réduction des émissions de Gaz à effet de serre, empreinte carbone et solution alternatives pour protéger l’environnement, ce sont les thèmes débattus mardi 14 juin à la Safex, par des représentants de groupes énergétiques et organisé par la Chambre Américaine de Commerce en Algérie.
En effet, le panel composé des responsables des grands groupes énergétique qui exercent en Algérie qui ont exposé les efforts que mènent les différents groupes énergétiques pour réduire les émissions de Gaz à effet de serre (GES) dans les installations gazières et pétrolières. Mais aussi rappeler la nécessiter d’innover à travers des solutions technologiques qui interviennent dans le processus de production du gaz et du pétrole.
Parmi les intervenants, le directeur central HSE de Sonatrach, Ouamer Abdelkrim, la directrice du management des émissions de Schlumberger, Dr Kahina Abdeli, le directeur général du pole servie de General Electrics Gaz Power provider MENA, Adel Omrani, le directeur et analyste ESG de OXY, Krish Ravishankar, et la directrice HSE de l’autorité de régulation des hydrocarbures (ARH).
Prenant la parole à l’ouverture du débat, l’ambassadrice des États unis d’Amérique en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a déclaré que cette conférence n’est qu’une « première d’une série d’actes que l’ambassade compte mener pour que l’Algérie assure son projet de transition énergétique et réduire les émissions des GES dans le secteur des hydrocarbures ». L’ambassadrice a souligné a l’occasion que « le monde fait face un recul des récoltes dans l’agriculture, des territoires disparaissent et des populations déplacées à cause du réchauffement climatique ».
Elle a déclaré également que « des villes comme Alger ont besoin de plusieurs milliards de dollars pour éviter des catastrophes climatiques », tenant compte du fait que dans le secteur de l’énergie dans le monde, deux tiers (2/3) de l’activité fonctionne toujours en énergie fossile et ce n’est pas normal ». Elle souligne aussi qu’il est « temps que l’Algérie va vers la décarbonisation, surtout que les hydrocarbures sont le moteur de son économie.
Quelles solutions pour réduire les GES ?
Suivre les recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est une nécessité, affirme à l’unanimité les panélistes. Même si les producteurs de gaz et du pétrole sont parmi les grands pollueurs dans le monde, des innovations pour réduire les GES dans les processus de productions existent déjà, mais une prise de conscience est plus que nécessaire dans le secteur.
A cet effet, le directeur d’hygiène, sécurité et environnement (HSE) de Sonatrach, Ouamer Abdelkrim a insisté sur le fait que le groupe pétrolier algérien est « conscient de cette nécessité de transition énergétique et prêt à agir », mais aussi assure que « le chemin de réduction des GES est irréversible ». « Sonatrach envisage de mettre dans ses priorités la gouvernance climatique, d’ailleurs, c’est un processus qui a déjà commencé », dit-il.
Kahina Abdeli, directrice du management des émissions de Schlumberger, a de son côté fait savoir que le secteur des hydrocarbures offre des opportunités de fonctionnement avec un bilan carbone réduit considérablement. Ceci surtout que des technologies existent déjà pour s’en passer du méthane qui capture 84 fois plus de chaleur que le CO2″.
Qu’en est-il des énergies renouvelables ? Ces énergies alternatives dont le monde entier est en course pour assurer leur sécurité énergétique. « Les ENR avancent, mais avec une vitesse insuffisante par rapport au développement. Donc, nous devons trouver et innover dans des solutions technologiques alternatives dans les énergies traditionnelles. Des solutions existent déjà, à l’instar de l’hydrogène qui coûte moins cher que les autres alternatives, ou encore d’autres moyens de capture du carbone et l’utiliser ensuite pour la production du gaz », indique le directeur général du pole servie de General Electrics Gaz Power provider MENA, Adel Omrani.