Le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune reconnait enfin, que la politique menée par son gouvernement pour ‘’réguler le commerce extérieur’’ et ‘’ réduire la facture des importations’’ mène à l’impasse et déstabilise le marché intérieur.
Vouloir à tout prix, baisser le volume et la valeur des importations a fini par provoquer des pénuries qui touchent désormais, tous les produits y compris les médicaments et les pièces de rechanges des véhicules. Le citoyen algérien est triplement victime de ces pratiques qui lui rappellent les années du parti unique. En effet, les restrictions drastiques imposées aux importateurs ont eu des effets dramatiques sur les prix. A titre d’exemple, une boite gangs chirurgicaux (100 pièces), importée de Malaisie coûtait entre 550 et 600 la boite au début de 2019. Les rares points de vente des articles parapharmaceutiques qui continuent à vendre ce produit le proposent à plus de 1600 DA la boite.
Cette démarche a également fait perdre des postes d’emploi dans le secteur du commerce et les services. La disparition, selon les chiffres officiels, de plus 30 000 entreprises importatrices depuis 2019, a fait perdre des centaines de milliers de postes du travail directs et indirects. A titre illustratif, les magasins de vente de téléphones mobiles et de matériels informatiques ferment l’un après l’autre. Ils n’arrivent plus à s’approvisionner d’une manière légale.
Pour rappel, pour atteindre son objectif de réduire fortement le nombre d’importateurs et d’opérations d’importation, le ministre du Commerce a pris une série de mesures jugées ‘’abusives’’ par les opérateurs économiques. Il a tout simplement interdit l’importation de certains produits comme la pomme, les jus et les téléphones mobiles. Il a, en outre, fixé des quotas pour l’importateur de vêtements et de la poudre de lait non subventionnée. Il a, aussi, rendu ‘’compliqué’’ le processus d’obtention des documents nécessaires pour l’importation des produits non concernés par le système de quota et d’interdiction d’importation.