Le trafic dans le canal de Suez a chuté de 20 % entre le 24 décembre et le 2 janvier par rapport à l’an dernier, rapporte PortWatch. Cette baisse fait suite aux changements d’itinéraire de navires décidés par les compagnies maritimes suite aux attaques des Houthis du Yémen.
Depuis que Maersk a annoncé les premiers détournements le 15 décembre, jusqu’au 2 janvier, le nombre de pétroliers et de cargos traversant cette voie majeure a diminué de 10 %. Cependant, la diminution significative a débuté le 24 décembre, alors que de plus en plus de navires ont choisi la route alternative autour de l’Afrique, malgré le temps et le carburant supplémentaires nécessaires.
Des grandes compagnies telles que Hapag-Lloyd et MSC ont également décidé de dérouter leurs navires en réponse aux attaques de missiles et de drones perpétrées par les Houthis, alliés à l’Iran.
Le canal de Suez représente une source cruciale de revenus en dollars pour l’Égypte, mais les autorités du canal n’ont pas commenté les pertes financières liées à cette baisse de trafic.
Il est à noter que les pays du Maghreb seront impactés par cette situation, surtout que l’approvisionnement en marchandises et des matières premières provenant de l’Asie (Chine, Inde, Malaisie …) sont acheminés par le Canal de Suez.
Les attaques des Houthis contre plus de 20 navires depuis novembre visaient ceux ayant des liens avec Israël ou se dirigeant vers Israël en soutien aux Palestiniens de Gaza. Cependant, des observateurs du transport affirment que bon nombre de ces navires n’étaient pas associés à Israël ni n’avaient pour destination des ports israéliens.
Pour assurer la sécurité des navires civils, les États-Unis et d’autres nations ont formé récemment l’opération « Prosperity Guardian ». Cette force navale a intercepté des armes lancées par les Houthis et a coulé des vedettes rapides appartenant à ces derniers.
Cette situation continue d’avoir un impact sur le trafic maritime et sur les mesures prises pour garantir la sécurité des voies navigables.