Communiqué de l'Association des Distributeurs PHarmaceutiques Algériens (ADPHA) - Maghreb Emergent

Communiqué de l’Association des Distributeurs PHarmaceutiques Algériens (ADPHA)

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Alger, le  22 octobre 2018

Les distributeurs pharmaceutiques membres de notre association, l’ADPHA, se déclarent consternés d’apprendre que des accusations de pratiques contraires à la réglementation ont été formulées dernièrement par la DSP de Tizi Ouzou à l’encontre de tous les grossistes répartiteurs de la wilaya.

Ces accusations, qui sont accompagnées de mises en demeure, nous paraissent d’autant plus inacceptables qu’elles ne reposent sur aucune preuve factuelle et qu’elles ne sont qu’un prétexte commode pour expliquer les perturbations persistantes qui affectent toujours depuis quelques mois la disponibilité des médicaments sur le marché national.

Les résultats des travaux de la « cellule de veille sur les ruptures » ont abouti à la conclusion que ces perturbations trouvent leur source dans le déficit structurel entre une offre qui est étranglée en amont par les restrictions sur les programmes d’importation et une demande croissante de soins de qualité que les pouvoirs publics algériens continuent par ailleurs très légitimement d’encourager, en dépit d’une conjoncture économique globale contraignante.

L’ADPHA a toujours marqué son appui sans réserves aux efforts entrepris en vue d’apporter des réponses appropriées à ces perturbations de la disponibité des medicaments dans notre pays. Elle a, de même, toujours engagé l’ensemble de ses membres à travailler de concert avec l’administration sanitaire au plan local ou national, pour traiter des difficultés épisodiques qui affectent la disponibilité de tel ou tel médicament, sur tel ou tel point du vaste territoire de l’Algérie. C’est ainsi que les distributeurs pharmaceutiques nationaux ont toujours garanti la continuité du processus d’approvisionnement en médicaments, y compris pour les officines situées dans les zones enclavées et là même où leur marge commerciale ne couvre nullement les coûts élevés qu’ils sont amenés à assumer.

Dans un tel contexte, nos membres ne peuvent pas comprendre le bien-fondé de ces attaques inutiles qui sont dirigées contre eux par un haut représentant de  l’administration sanitaire, à un moment où les discussions menées au sein du Comité spécifiquement créé pour résoudre ce problème récurrant des ruptures de médicaments, étaient en train d’aboutir et que les premières mesures retenues commençaient à porter leurs fruits.

Plus que jamais, l’ADPHA tient à rappeler que ce sont les distributeurs qui, du fait même de leur position en prise directe face aux demandes des pharmaciens d’officine, sont aussi victimes des tensions générées par les ruptures qui surviennent épisodiquement sur leur marché.

Sans des améliorations nettes apportées en direction de l’offre, ce sont d’abord les patients qui continueront d’être pénalisés. Il est loisible aujourd’hui au DSP de Tizi Ouzou de désigner les distributeurs comme boucs émissaires de disfonctionnements contre lesquels ils sont totalement démunis. Une telle démarche sera comme toujours totalement contre-productive, tant que des améliorations nettes ne seront pas apportées sur le terrain de l’offre de médicaments mis sur le marché.Les mises en demeure contre les distributeurs ne seront jamais des réponses acceptables pour les patients en attente de produits de soins non disponibles.

Hassiba BOULMERKA. Présidente de l’ADPHA

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