La situation dans laquelle se trouve le groupe avicole public EPE-Caravic avec ses unités réparties à travers les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Ain Defla est dramatique. Ne savant plus à quel saint se vouer pour sauver leurs postes d’emploi et la production, des centaines de travailleurs ont observé ce dimanche un mouvement de protestation et ce, pour dénoncer « la dégradation de leur condition de travail ».
Ils ont dénoncé surtout le retard du versement de leur salaire. « On ne peut continuer travailler dans ces conditions », a dénoncé un employé de l’unité d’Ain Laloui, à l’ouest de Bouira, l’une des plus importantes unités de production de poulet de chair dans la région, en rappelant que le manque de d’aliments a causé un taux de mortalité important de leur production, allant jusqu’à 20 sujets par jour.
Le complexe est en difficulté financière. La cherté de l’aliment a poussé d’ailleurs plusieurs éleveurs à se détourner de cette activité. En dépit des mesures palliatives de l’Etat visant à moderniser la filière, la situation demeure inchangée. Le manque d’organisation au sein de cette filière est le résultat d’accumulation de plusieurs facteurs défavorables et handicaps qui entravent le développement de cette filière.
Rabah Ait Amar