C’est ce qu’a déclaré son patron, M. Abderrahmane Benhamadi, lors des Rencontres Africa 2016 qui se déroulent à Paris et auxquelles son entreprise a pris part.
Dans le but de devenir un acteur incontournable des produits électroménagers et IT en Afrique, la compagnie Condor Electronics a participé aux rencontres Africa 2016, la plus importante manifestation française sur l’Afrique avec plus de 800 entreprises présentes, 3.000 rendez-vous d’affaires sur deux jours, une dizaine de conférences plénières et une douzaine d’ateliers. Ces rencontres ont été organisées dans le cadre de la préparation du Sommet Afrique-France de Bamako, prévu en janvier 2017.
« En marge de notre stratégie export, nous voulons faire de l’Afrique une priorité stratégique en termes de développement de la marque Condor à l’international. Les bilans économiques du marché africain sont sans appel. D’ici 2025, ce marché, à l’instar de la plupart des marchés émergents, sera en pleine effervescence, d’autant qu’une nouvelle vague de consolidation y parait inévitable », nous a déclaré M. Abderrahmane Benhamadi, président du conseil d’administration de Condor. Et d’ajouter : « Notre principale priorité est de nous développer en Afrique, mais également en Europe. Les pays importants pour nous sont la Mauritanie, le Mali, le Sénégal, la Tunisie mais aussi la Côte d’Ivoire, le Benin, et la Tanzanie. Puisqu’il nous est impossible de nous établir physiquement dans tous ces pays, nous le faisons principalement au travers des accords de partenariat local. En Mauritanie par exemple, nous allons prochainement inaugurer notre showroom dans lequel l’ensemble de nos produits seront exposés. Cette stratégie de partenariat nous permettra non seulement de nous développer rapidement, mais aussi d’adapter nos produits aux particularités du marché africain. ».
Condor Electronics très critique vis-à-vis de la règle 51/49%
Pour le premier responsable de Condor, l’application du modèle des showroom et service après-vente dans tous les pays africains « constituera un objectif essentiel pour notre entreprise. Il est, en effet, un moyen efficace pour développer notre base clients dans ces pays. Cette donnée, selon lui, est importante dans l’industrie de l’électronique, où la technicité des produits commercialisés « impose de bénéficier d’un modèle à forte valeur ajoutée ».
Par ailleurs, M. Benhamadi a participé à une table ronde sur le thème « Partenariat d’entreprises et croissance partagée ». Invité à s’exprimer sur la règle des 51/49%, appliquée sur les investissements étrangers en Algérie, il a répondu : « Par principe, je ne peux que m’opposer à la règle des 51/49%. On ne peut pas demander à un chef d’entreprise qui compte investir son argent, sa créativité et son savoir-faire de trouver un associé pour pouvoir travailler afin de créer la richesse et des emplois. C’est un sérieux handicap au développement économique du pays. ». « Je pense que cette règle sera prochainement assouplie. Certains projets industriels seront dispensés de la règle des 51/49% », a-t-il ajouté.
Ainsi, l’année 2016 a été riche en évènements pour Condor, le leader algérien des produits électroniques et technologiques a participé aux deux congrès mondiaux de la mobilité MWC de Barcelone et de Shanghai, à une tournée africaine avec la Chambre de commerce et de l’industrie algérienne et à l’exposition technologique IFA de Berlin. « Condor est présente actuellement au niveau de différents pays. Les premiers terminaux certifiés aux normes internationales de qualité seront commercialisés dès le début du mois prochain. Notre objectif est de miser sur notre proximité géographique afin de devenir un véritable hub pour équiper les foyers des pays voisins et prouver alors que le produit algérien est exportable » a affirme le patron de cette entreprise.
Les Rencontres Africa 2016 sont un événement important pour le groupe Condor. En tant qu’acteur économique majeur de l’industrie technologique, le géant algérien compte profiter de la croissance attendue en Afrique pour améliorer son chiffre d’affaires à l’international. « D’ici cinq ans, nous espérons augmenter notre chiffre d’affaires à l’export pour atteindre la moitié du chiffre d’affaires global de l’entreprise » a déclaré M. Benhamadi.