Beaucoup d’informations ont circulé concernant les conditions de confinement préventif contre la propagation du coronavirus, des ressortissants algériens rapatriés de plusieurs pays étrangers. Des échos affirment que les conditions de la mise en quarantaine sont lamentables, d’autres assurent qu’elles sont adéquates.
Maghreb Émergent s’est approché des personnes confinées à Annaba et à Mostaghanem et a accueilli des témoignages.
87 Algériens ont été rapatriés mardi 17 mars de la Tunisie. Après un trajet par route qui a duré environ dix heures, ces personnes arrivent vers 1 heure du matin dans une auberge à El Kala, une commune de la wilaya d’El Tarf. Ils ont vécu un cauchemar de plus de 48 heures dans cet endroit et dans un autre lieu à Annaba.
Ils ont fait un trajet de dix heures sans manger ni boire. « Les passagers dont des personnes âgées et des petits enfants escortés par un dispositif de sécurité, n’ont même pas bénéficié d’une bouteille d’eau pendant tout le voyage », a raconté un membre confiné qui a requis l’anonymat de craint de représailles.
Arrivés à El Kala, ils découvrent une auberge fermée depuis deux ans ; Lits, couvertures, toilettes et cuisine sales. « Il y avait absence d’hygiène et pas de personnel dans cet endroit. On a été appelés a passé la nuit dans des chambre pleines de poussière, dans des lits pas propres et sans dîner après un long trajet » a-t-il raconté. D’après lui plusieurs voyageurs ont passé la nuit dans les bus, dans une nuit d’hiver très froide.
Affamés, les 87 personnes ont commencé dès 7 heures du matin, a réclamer de la nourriture et exiger des conditions adéquates pour le confinement, sinon leur libération pour un auto confinement chez eux. Etant donné l’opération était assurée par le service de la gendarmerie, les citoyens qui réclamaient ont été interpellées et relâchés après plusieurs heures. après quelques heures, des croissants, des bouteilles d’eau et des bouteilles de jus ont été enfin distribués.
A la fin de la matinée, un responsable de la wilaya d’El Tarf s’est déplacé et a promis aux rapatriés de rentrer chez eux après le déjeuner. « Un poulet pour quatre personnes sans la moindre hygiène, on mangeait en utilisant nos mains tellement qu’on avait faim. Et au lieu de rentrer chez nous on s’est déplacés que vers 20 heures vers une autre auberge à Seraïdi dans la wilaya de Annaba non moins terrible que la première » témoigne notre source.
Le cauchemar continu pour la deuxième nuit. Il fallait attendre le troisième jour pour qu’ils soient placés dans l’hôtel EL Mountazah de Annaba. Malgré qu’ils étaient trois personnes par chambre et le manque de produits d’hygiène, notamment avec l’absence des agents d’entretiens dans les chambres, ils sont actuellement satisfaits. Contrairement aux deux premiers jours, ils ont le droit actuellement à une visite médicale chaque jour par une équipe médicale mise en place pour une partie de la journée. Le restaurant de l’hôtel est aussi rentré en service dès la deuxième journée de l’arrivée des personnes en confinement préventif.
De meilleures conditions de confinement pour d’autres groupes
En revanche, un groupe de 160 algériens rapatriés par avion de Marseille (France) jeudi soir, a bénéficié d’une prise en charge dans des conditions favorables au confinement sanitaire à l’hôtel AZ dans la wilaya de Mostaganem. Contrairement au premier groupe arrivé de la Tunisie, celui-là était bien informé par la mise en quarantaine dans le cadre de la prévention contre le Covid19. « Tout le monde a signé un document stipulant qu’il accepte d’être confiné. Tout le monde était prévenu avant de monter dans l’avion, même si c’est un engagement sans conditions » a informé K.B, un des personnes en confinement préventif dans cet hôtel.
« A l’arrivée, accueil avec un dispositif sécuritaire et sanitaire impressionnant. Les procédures ont duré un peu mais dans l’ensemble tout se passait bien » a-t-il témoigné. Il a notamment assuré que la nourriture et l’hygiène sont assurées quotidiennement.
D’après lui, ils sont dans des chambres individuelles et sont soumis à un contrôle médical quotidien ; prise de température dans le chambres et questionnaires de santé, en plus d’une fiche de renseignements.
Les échos qui ont circulaient sont donc tous les deux justes. Des groupes ont bien étaient pris en charge et d’autres mal accueillis. Nos sources ont noté que les officiels qui se sont adressé à eux ont expliqué ce qui s’est passé par la non préparation de l’arrivée des premiers groupes de rapatriés et que ça s’est réglé après.