Après la dépêche non signée de l’Agence presse service (APS), qualifiant le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, de « rassembleur qui tend la main pour ouvrir une nouvelle page », le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, appelle les acteurs de la société à adhérer à la démarche pour « asseoir les bases et dessiner les contours de l’Algérie nouvelle, dans le cadre de la politique de rassemblement prônée par Tebboune ».
Dans un communiqué du Conseil de la Nation, Goudjil reprend un passage de ladite dépêche publié par l’APS et l’attribue à Tebboune. Ainsi, il rappelle que le Chef de l’Etat « a affirmé que sa main est tendue en permanence à tous, sauf à ceux qui ont franchi les lignes rouges et qui ont largué les amarres avec leur patrie, dans le cadre de la dynamique qui a marqué sa campagne électorale durant laquelle il est parvenu à rassembler les jeunes et la société civile ».
Le président du Sénat estime que « la mobilisation autour du président de la République et de sa politique constitue un devoir national pour préserver l’unité nationale et conforter l’indépendance de prise de décision politique, en garantissant l’indépendance de la décision économique ».
Evoquant la situation actuelle du pays, Salah Goudjil met en avant ce qu’il appelle « les réalisations enregistrées depuis l’accession de Abdelmadjid Tebboune à la Présidence de la République, dont les 54 engagements qui ont abouti à leur concrétisation, à commencer par la révision de la Constitution du pays, puis le renouvellement de l’édifice institutionnel et la réforme structurelle, jusqu’à la relance de l’économie nationale, en préservant le caractère social de l’Etat, en dépit des conditions sanitaires exceptionnelles traversées par le pays, à l’instar de tous les pays du monde et d’une conjoncture économique difficile ».
C’est la deuxième sortie médiatique qui parle de Tebboune version « rassembleur » et de son projet de « l’Algérie nouvelle ». Des sorties médiatiques qui ont fait réagir plusieurs d’observateurs ayant donné de multiples interprétations.
Certains pensent que ces sorties entrent dans le cadre des « conflits existants » entre les différents cercles du pouvoir algérien, et où Abdelmadjid Tebounne veut se débarrasser de toute responsabilité liée « au contexte répressif ». D’autres expliquent cette « promotion de l’Algérie nouvelle et du président rassembleur », par la volonté de Tebboune d’aller vers un deuxième mandat.
Lynda Abbou