L’Algérie vient de mettre en place de nouvelles modalités pour la déclaration de monnaie par les voyageurs aux postes frontaliers. Ces changements, entrés en vigueur suite à un arrêté ministériel publié au Journal officiel n°51, visent à moderniser et à renforcer le contrôle des flux monétaires transfrontaliers.
L’arrêté, signé le 20 juillet par le ministre des Finances Laaziz Faid, réaffirme l’obligation pour tous les voyageurs, résidents ou non-résidents, de déclarer les sommes dépassant un certain seuil, qu’elles soient en dinars algériens ou en devises étrangères. Cette mesure s’applique aux billets de banque, pièces de monnaie, moyens de paiement au porteur, effets de commerce et autres valeurs négociables.
Digitalisation du processus
L’une des principales innovations est l’introduction de la déclaration électronique. Les voyageurs sont désormais encouragés à effectuer leur déclaration en ligne avant leur arrivée au bureau des douanes. Néanmoins, la possibilité de faire une déclaration écrite sur place reste maintenue.
À la sortie du pays, des règles particulières s’appliquent. Les voyageurs doivent présenter, selon leur statut et le montant transporté, soit un avis de débit bancaire, soit une autorisation de la Banque d’Algérie. Pour les non-résidents souhaitant exporter des montants non utilisés durant leur séjour, la présentation du formulaire de déclaration d’entrée visé par une institution financière agréée est requise.
Renforcement de la coopération internationale
L’administration des douanes va constituer des bases de données des déclarations, qui pourront être partagées dans le cadre de la coopération nationale et internationale, conformément à la législation en vigueur.
Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans une démarche de modernisation et de transparence des flux financiers transfrontaliers, tout en s’adaptant aux standards internationaux de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.