Les médecins internes (étudiants en 7è année de médecine), de la faculté de médecine de l’université d’Alger ne veulent plus faire de stages pratiques dans les structures hospitalo-universitaires. La raison ? Ils craignent d’êtres contaminés par le coronavirus.
Dans une lettre adressée à leurs chefs de services, les médecins internes expliquent leur démarche par le manque de moyens de protection dans les établissements de santé publique où ils effectuent leurs stages.
« Nous vous écrivons cette lettre car en tant qu’étudiant de médecine en 7ème année, stagiaires internes à l’hôpital, nous sommes à juste titre inquiets pour notre santé et celle de nos proches. Etant donné qu’il n’y a aucun moyen de protection au niveau des différents hôpitaux à savoir les masques chirurgicaux ou encore moins les marques FFP2. Idem pour les thermomètres qui ne sont pas disponibles, et ce, malgré le fait que nous fassions partie de la première ligne de défense au niveau des hôpitaux par notre rôle dans la gestion des différents pavillons des urgences. Par conséquent, le risque d’infection est très élevé pour nous. Sans oublier le fait que les cités universitaires comptent fermer leurs portes et que la majorité des étudiants n’ont pas où aller », lit-on dans la lettre.
« C’est pour cela que nous vous prions de faire preuve de bienveillance et de nous libérer de nos stages appliquant la mesure du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique », ajoute la même source.
Le document fait savoir que des stagiaires internes ont déjà été libérés de leur fonction dans d’autres wilayas du pays conformément à la mesure préventive du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.