Après les très influents homme d’affaire, Hocine Metidji, et ancien Directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi et l’ancien chef de protocole de Bouteflika, Mokhtar Rguieg, la justice a mis sous les verrous le 28 juillet dernier, à Ghardaia, un quatrième personnage, et non des moindres, impliqué dans cette affaire de corruption. Il s’agit de Mohamed Lamine Belkheir, fils du défunt général, ancien ministre de l’intérieur de Chadli et ex-chef de cabinet de Bouteflika, Larbi Belkheir.
Secret de polichinelle depuis quelques semaines déjà, l’information a néanmoins été confirmée ce samedi par le quotidien El Watan. Les renseignements relayés par le journal font état d’un véritable réseau mafieux, qui s’est spécialisé dans le secteur des céréales. Mohamed Lamine Belkheir, est soupçonné d’être partie prenante dans un trafic impliquant sa semoulerie Sersou dissoute en 2009 et pâtes su même nom, toujours en activité. Il a été placé en détention provisoire par le juge, pour plusieurs chefs d’inculpation.
Selon des sources judiciaires citées par le quotidien national, les enquêteurs ont mis la lumière sur un dossier lié à la « vente en l’état, comme aliment de bétail importé et destiné à la fabrication de de la farine et de la semoule, subventionnées par l’État, fausse déclaration sur les capacités de trituration et exportation illégale », qui serait à l’origine d’un préjudice financier « colossal ».
Les faits faisant l’objet de plusieurs enquêtes concernent la majorité des minoteries privées mais aussi publiques. Pour rappel, les premières mises en inculpation ont touché un directeur régional de l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), placé en détention, suivi de Mohamed-Lamine Belkheir, alors que l’enquête touche également, Hocine-Mansour Metidji, PDG du groupe Metidji et son fils, déférés devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, au mois de février 2020, avec l’ex- Directeur général de l’OAIC, Mohamed Belarbi.
Également impliqué dans cette affaire, l’ancien diplomate et ex-directeur du protocole à la Présidence, Mokhtar Reguieg, connu comme étant l’une des « boites noires » et homme de confiance de Bouteflika, a lui aussi été placé en détention provisoire par la même juridiction, à la même date.
Pour mémoire, en juillet 2019, pas moins de 45 minoteries et semoulières ont été fermées suite au déclenchement d’une série d’enquêtes anti-corruption.