Pour la justice italienne, l’ancien ministre algérien de l’Energie n’est pas concerné. L’ex-patron d’ENI a bénéficié, lui, d’un non lieu. Selon les journaux italiens, le procureur de Milan pourrait faire appel devant la Cour suprême de l’acquittement de Scaroni et Eni.
Le procès de l’affaire Saipem-Sonatrach de corruption internationale et de fausses déclarations fiscales aura lieu le 2 décembre 2015. Chakib Khelil, ancien ministre algérien de l’Energie n’est pas concerné par l’affaire alors que Paolo Scaroni, ancien PDG d’ENI, a bénéficié d’un non-lieu.
ENI, société-mère, de la filiale Saipem, a également bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire qui porte sur le versement présumé de 198 millions d’euros par Saipem à des responsables algériens dans le cadre de huit contrats d’un montant de 8 milliards d’euros.
Selon les journaux italiens, le procureur de Milan pourrait faire appel devant la Cour suprême de l’acquittement de Scaroni et Eni.
Trois Algériens en état de fuite
Le procès ne concerne plus que six personnes dont trois Algériens. Il s’agit de Farid Nourredine Bedjaoui, intermédiaire présumé entre l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, et les responsables de Saipem, ainsi que Omar Harbour et Samir Oureid (un intermédiaire de Farid Bedjaoui).
Farid Bedjaoui, Omar Harbour et Samir Oureid sont en état de fuite et ne seront pas, sauf surprise, dans le box des accusés.
Côté italien, les poursuites concernent Pietro Varoni, ex-directeur des opérations de Saipem, Alessandro Bernini, ancien directeur financier de Saipem et Pietro Tali, ancien président et administrateur délégué de Saipem.
L’ancien président de Saipem Algérie, Tullio Orsi, seul accusé en détention, a négocié sa peine avec le parquet : 34 mois de prison et confiscation de 1,3 millions de francs suisse. Tullio Orsi avait mis en cause l’ancien patron d’ENI, Paolo Scaroni.
Chakib Khelil, régulièrement cité au cours de l’instruction, n’est pas concerné par le procès.