En réaction aux déclarations du président de la République Abdelmadjid Tebboune sur la corruption et l’argent sale qui circule dans les réseaux économiques algériens, lors de sa dernière rencontre avec la presse tenue dimanche dernier, l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) a proposé, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption qui sera prochainement soumise aux pouvoirs publics, la révision du code de marchés publics.
Les propos de Abdelmadjid Tebboune, qui sonnent comme une mise en garde face à la prééminence de la corruption, qui s’est enraciné durant les dernières au niveau des sphères économiques et administratives du pays.
La proposition de l’ONPLC s’étend également à la révision des délégations de service public, contrat par lequel l’État confie à une personne, physique ou morale, la gestion d’un service public.
« La relance économique nécessite un nombre d’éléments pour sa mise en œuvre. A cet égard, nous appelons dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption à la révision du code de marchés publics et des délégations de service public, que nous considérons comme une priorité absolue », a indiqué le chef de la Division de la coordination et de la coopération internationale à l’ONPLC, Chaalal Moulay Elarbi, sur les ondes de la Radio nationale.
Selon le même responsable, l’on relève ces dernières années que l’octroi des marchés selon la procédure de grès à grès simple constituait « une corruption légalisée ». Et d’ajouté : « ce régime doit être revu et la procédure de grès à grès simple doit être abrogée. Les procédures des marchés publics doivent être transparentes et numérisées afin d’éviter toute manipulation ».
Dans le même sillage, le représentant de l’ONPLC a cité les piliers de la stratégie de l’Organe dans la lutte contre la corruption qui, a-t-il dit, reposent sur cinq axes : la consolidation de la transparence, la moralisation de la vie publique, l’encouragement des médias et la société civile à lutter contre la corruption et le renforcement de la transparence et l’intégrité dans le secteur économique.