Malgré les nombreuses annonces et prises de position des différents responsables algériens, à commencer par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, sur la nécessité d’entamer la campagne de vaccination anti-covid au mois de janvier 2021, celle-ci n’est toujours pas d’actualité.
En effet, le débat institutionnel sur le vaccin a finalement fait l’objet d’une bataille d’arrière garde, faite de cacophonie et de cafouillage tout azimut. Car si sur le papier, tous les ingrédients semblent réunis pour que les vaccins promis par les autorités publiques soient disponibles, il n’est rien sur le terrain de la réalité. Les algériens ont, encore une fois, l’impression d’être victimes des effets d’annonces et du syndrome de la procrastination, chers à nos décideurs.
Alors que la menace des nouveaux variants de la Covid-19 font craindre le pire, aucun lot de vaccin n’est encore arrivé sur le sol algérien, alors que le mois de janvier arrive à son terme. Dans un premier temps et suite aux instructions du président à son gouvernement pour que l’Algérie puisse entamer sans plus attendre sa campagne de vaccination, le département de la Santé devait réceptionner 500 000 doses de l’antidote russe « Sputnik V », en tout début d’année.
Mais très vite, l’Algérie a compris que la l’approvisionnement en vaccin russe en temps voulu, ne sera pas chose aisée. N’ayant, à priori, aucune garantie contractuelle, le gouvernement a préféré jouer la carte de la diversification, en misant sur d’autres laboratoires comme AstraZeneca, Sinopharm ou même Pfizer/Biontech, afin de maximiser ses chances d’obtenir le fameux sérum.
Selon le journal El Watan, deux vaccins, à savoir le russe Sputnik V, dont l’arrivée a été retardée et celui d’AstraZeneca/Oxford, seraient en cours d’acheminement vers l’Algérie. Des lots de doses seront réceptionnés ce weekend, soit la fin du mois de janvier 2021.
Le Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique Covid-19 a, quant à lui, affirmé que l’instruction du président de la République relative à l’entame de la vaccination contre la Covid-19 au mois de janvier 2021 aurait due être respectée. Il a souligné dans le même contexte que l’organisation de l’opération de vaccination représentait pour lui le plus grand défi.
Par ailleurs, il estime que les raisons liées au retard accusé dans la fourniture du vaccin doivent être suffisamment convaincantes. D’autre part, il a alerté contre l’arrivée en Algérie de nouveaux variants du Coronivirus, apparus notamment en Grade Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud.