Une demande excessive sur les médicaments anti-covid a provoqué une forte pénurie. Elle contrarie consommateurs et spécialistes qui le font savoir sur la Toile.
L’Algérie fait face à une hausse inédite des contaminations au Covid-19, certainement la plus importante depuis le début de la pandémie dans le pays en février 2020. Si les chiffres officiels font état de quelque 2200 cas, les spécialistes, qui doute de la fiabilité des chiffres officiels, pensent qu’il faut au moins les multiplier par dix.
Du coup, une demande excessive sur les médicaments anti-covid a provoqué, selon divers témoignages, une pénurie sur certains produits comme le paracétamol et les antibiotiques Augmentin et Lovenox.
Sur les réseaux sociaux, les consommateurs ont vite relayé ce manque de médicaments dans les pharmacies et les demandes d’adresse de pharmacies qui en disposent se sont multipliées.
D’autre consommateurs ont réagi à cette rupture avec sarcasme, à l’instar de Billal Zehani qui a écrit que « c’est plus facile de trouver des psychotropes que de la Paracétamol ».
Ainsi, le docteur en pharmacie, Anis Saidoune, a écrit sur sa page Facebook : « la rupture d’un médicament aussi banal qu’Augmentin est juste hallucinante. N’en parlons pas des gens qui prennent des stocks. Les antibiotiques sont inutiles sans surinfection bactérienne. Les autorités sanitaires doivent communiquer sur cette folie collective ».
Le docteur Aggoune Abdallah a également relevé la problématique de la vente des antibiotiques sans ordonnance médicale.
L’observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, a recommandé, au terme d’une séance de travail consacrée jeudi passé à l’étude de la disponibilité des médicaments entrant dans le cadre du protocole thérapeutique Covid-19, la mutualisation des moyens et des efforts pour assurer un approvisionnement continu des officines réparties à travers le territoire national, a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie Pharmaceutique.
« Sensibiliser les prescripteurs et les pharmaciens sur la nécessité de respecter le protocole thérapeutique et la dispensation sur prescription médicale afin d’éviter le mésusage des médicaments, l’antibiorésistance et la rétention des produits au niveau des ménages (ce qui engendrent des perturbations dans la disponibilité de ces produits pharmaceutique) », fait partie également des recommandations dudit ministère.