Des recherches sont en cours pour déterminer si la nouvelle variante du coronavirus apparue au Royaume-Uni est associée à des changements dans la gravité des symptômes, la réponse des anticorps ou l’efficacité du vaccin, a déclaré mardi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
« On ne dispose pas actuellement de suffisamment d’informations pour déterminer si cette variante est associée à une modification de la gravité de la maladie clinique, de la réponse des anticorps ou de l’efficacité du vaccin » a précisé l’agence onusienne, basée à Genève, citée dans un communiqué.
L’apparition au Royaume-Uni d’une nouvelle variante, présentée comme plus contagieuse que les autres, sème l’inquiétude dans le monde. Depuis le 13 décembre, 1.108 cas d’infection par la nouvelle variante ont été détectés dans le pays. Selon l’OMS, cette variante est plus transmissible que les précédents virus en circulation, avec une augmentation estimée entre 40 et 70% de la transmissibilité.
Des formes similaires de cette nouvelle variante ont été détectées en Australie, au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie, en Islande et en Afrique du Sud. Mais, l’OMS affirme que « rien ne démontre à ce stade que cette variante entraîne des formes plus graves ou résistera aux vaccins ».
« Nous avons eu un R0 (taux de reproduction du virus) beaucoup plus élevé que 1,5 à différents moments de cette pandémie et nous l’avons maîtrisé. Cette situation n’est donc pas, en ce sens, hors de contrôle », avait déclaré lundi Michael Ryan, directeur des situations d’urgence sanitaire à l’OMS, lors d’une conférence de presse à Genève.
Selon l’OMS, d’autres études épidémiologiques et de laboratoire sont nécessaires pour comprendre les implications de ce virus en termes de présentation clinique, de diagnostic, de traitement et de développement de vaccins disponibles contre le virus.
A ce stade, « des mesures préventives accrues sont essentielles » même si « tout n’est pas encore clair sur sa gravité », a souligné l’agence onusienne.