Le dépistage de masse par le premier vaccin russe contre le COVID-19 candidat à l’obtention d’une autorisation réglementaire nationale impliquera plus de 40.000 personnes dans plus de 45 centres médicaux en Russie, ont déclaré jeudi les partisans du projet.
Les développeurs du vaccin, qui préparent à présent la phase d’essai finale, souhaitent notamment apaiser les craintes des experts occidentaux qui recommandent que tous les tests et les mesures réglementaires soient approuvés au niveau international avant que le vaccin ne soit utilisé.
Les tests, qui débuteront la semaine prochaine, seront supervisés par un organisme de recherche étranger afin d’assurer que la collecte des données soit conforme aux normes internationales, a précisé lors d’un briefing Kirill Dmitriev, responsable du Fonds russe d’investissements directs (RDIF).
La sûreté et l’efficacité du vaccin, qui sera commercialisé à l’étranger sous le nom de Spoutnik V en hommage au premier satellite au monde lancé par l’Union soviétique, ont été reconnues par les autorités et les scientifiques russes après deux mois de tests à petite échelle sur l’homme, et dont les résultats n’ont pas encore été rendus publics.
Développé par l’institut Gamaleya de Moscou, le traitement sera administré aux personnes appartenant à des groupes à haut risque, dont des agents de la santé, « sur une base volontaire », et les résultats seront publiés dans une revue universitaire plus tard au mois d’août, a indiqué Kirill Dmitriev.
La Russie a reçu des demandes du monde entier à hauteur d’un milliard de doses de vaccin, tandis qu’elle peut en produire 500 millions de doses par an grâce à des partenariats industriels, a déclaré Kirill Dmitriev.