Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a affirmé mardi à Alger, que l’Etat poursuivra la prise en charge des retombées de la crise sanitaire en raison de la pandémie de Covid-19 en maintenant les affectations des aides publiques, afin de préserver le pouvoir d’achat des catégories vulnérables de la société et ce en dépit des difficultés financières.
Répondant aux questions des membres du Conseil de la Nation sur le texte de la Loi de Finances 2021, le ministre a fait savoir que le déficit budgétaire prévu dans ce texte était dû au niveau des dépenses, difficiles à réduire actuellement.
Ces dépenses portent essentiellement sur les cotisations sociales visant à préserver le pouvoir d’achat du citoyen, la consécration d’affectations supplémentaires pour la prise en charge des dépenses du dispositif d’insertion professionnelle et des dépenses fiscales résultant de l’exonération de l’Impôt sur le revenu global (IRG) sur les salaires inférieurs à 30.000 DA et la poursuite des efforts de l’Etat face à la crise sanitaire due à la pandémie de covid-19, a poursuivi le ministre.
Concernant l’élargissement de l’assiette fiscale et la simplification des procédures fiscales, M. Benabderrahmane a souligné que la modernisation de l’administration des impôts à travers la numérisation de ses activités, la simplification de ses procédures et le développement de ses outils d’intervention constitue un défi en vue d’améliorer la qualité des services.
Les procédures figurant dans le texte de la loi de Finances 2021 permettent le rapprochement de l’administration des impôts des contribuables et le rétablissement de la confiance bilatérale, a-t-il assuré.
Il a souligné que les mesures de simplification incluses, à l’instar de l’impérative déclaration électronique, sont à même d’élargir l’assiette fiscale et de rapprocher l’administration des impôts des contribuables.
Le ministre a indiqué qu’il sera procédé à l’extension du champ de la franchise de la TVA appliquée aux marchandises à titre de don parvenues de l’étranger, pour toucher les marchandises à titre de don au niveau national, ce qui permettra de générer des recettes de l’investissement à moyen terme.
Concernant la fiscalité locale, le ministre des Finances a précisé que les pouvoirs publics avaient consenti des efforts considérables en matière d’équipement des collectivités locales en ressources fiscales et parafiscales, à l’effet de leur permettre d’exercer les missions qui leur incombent et renforcer leur indépendance financière pour préserver le principe de décentralisation.
Le ministre a souligné que 2% des recettes de la fiscalité pétrolière étaient consacrés au Fonds du développement des régions du Sud et 3% au Fonds du développement des Hauts-plateaux.
M.Benabderrahmane a annoncé le lancement prochain d’un système informatique « Djibaytok » dans plusieurs centres d’impôt de Biskra, Mostaganem et Bejaia, rappelant que la DGI a lancé récemment son système informatique qui permettra actuellement aux entreprises relevant de la DGE de faire des déclarations et de s’acquitter de leurs impôts via internet.
Pour ce qui est de l’investissement, le ministre a précisé que le partenariat entre les secteurs public et privé sera pris en compte en tant que mécanisme pour mettre en œuvre les projets publics, ajoutant qu’il sera procédé en parallèle, à la réforme du système bancaire.