Le talk politique de RadioM entre en transe quand l’actualité de la semaine le renvoie vers l’élection présidentielle du printemps prochain.
Les invités du café presse politique de RadioM autour de Khaled Drareni n’ont pas pu y couper. L’actualité politique de la semaine ramène toujours et de plus en plus à la question du 5e mandat auquel prétendent les amis de Abdelaziz Bouteflika. Cette semaine c’est précisément le report du conseil des ministres du mercredi qui a ouvert la piste de la connexion politicienne.
Le président de la République n’est pas content de la copie du Premier ministre portant Loi de Finances complémentaire pour 2018, LFC 2018. Trop de sur-taxation. Il a demandé à Ahmed Ouyahia de revoir sa copie. Mais pourquoi tout cela n’est-il pas resté dans le huis clos des aller-retour du vaguemestre entre le Palais d’El Mouradia et celui du gouvernement ? Une chose est certaine, le président – ou son frère- s’est encore emparé d’une action du gouvernement pour maintenir l’image de protecteur du peuple qu’il s’est construite durant les années de pétrole cher. C’est donc bien la preuve qu’il est soucieux de rester populaire au printemps prochain pour d’évidentes raisons électorales.
Le 5e mandat n’est-il donc pas juste le vœu de Djamel Ould Abbes et de ses amis du FLN puisqu’il transparait dans le comportement précocement électoraliste de la présidence de la République ? Débat clivant et clivé au CPP. Mais pas le seul. Pourquoi tant d’agitation aussi loin du but ? Est ce que tous les secteurs du système sont embarqués dans le projet d’un cinquième mandat d’un président malade impotent, absent en Algérie et dans le monde ? Qu’en pense la haute hiérarchie de l’ANP ? « Personne dans l’armée ne pipera mot face au 5e mandat » tranche Akram Khraif, spécialiste des questions sécuritaires.
« Pas complétement certain si l’après avril 2019 avec Bouteflika 5 devient insécurisant pour le système face à la colère montante des Algériens » pense El Kadi Ihsane. Débat. La sortie des Etats-Unis de l’accord avec l’Iran sur le nucléaire a été l’occasion de rappeler combien l’effet chaotique de son élection a pu être sous-estimé – y compris par des stars du CPP. Trump aujourd’hui ? « Un bug impérial » selon la « punchline » de Said Djaafer. Mais est-ce que ce que fait Trump est vraiment ce que veut l’Etat profond américain ? Amar Ingrachen le pense. Polémique. Et le programme du nucléaire civil algérien où en est il ? Le CPP en parle aussi. C’est en audio sur Sound Cloud et en vidéo sur Youtube.