La Banque mondiale (BM) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale de près d’un tiers pour l’année en cour. Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, la BM a estimé la croissance à 2,9% en 2022.
Selon la BM, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a aggravé les dégâts de la pandémie de Covid-19 et de nombreux pays sont désormais confrontés à la récession.
Cependant, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) bénéficierait de la hausse des prix du pétrole pour la BM. L’institution financière table sur une croissance qui atteindrait 5,3% en 2022, avant de ralentir à 3,6% en 2023.
Les raisons évoquées par la Banque, est la forte croissance des exportateurs de pétrole, stimulée par la hausse du pétrole et une diminution générale des effets néfastes de la pandémie dans les pays fortement vaccinés.
La guerre en Ukraine a amplifié le ralentissement
D’une manière globale, la Banque Mondiale estime que la guerre en Ukraine a amplifié le ralentissement de l’économie mondiale, qui entre maintenant dans ce qui pourrait devenir une période prolongée de faible croissance et d’inflation élevée.
« La croissance mondiale pourrait chuter à 2,1% en 2022 et 1,5% en 2023, entraînant une croissance par habitant proche de zéro, si les risques baissiers se matérialisaient », a indiqué le président de la BM, David Malpass, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse.
Selon lui, la croissance mondiale était martelée par la guerre, les nouvelles fermetures Covid en Chine, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et le risque croissant de faible croissance et d’inflation élevée jamais égalée depuis les années 1970.
« Entre 2021 et 2024, le rythme de la croissance mondiale devrait ralentir de 2,7 points de pourcentage, , soit plus du double de la décélération observée entre 1976 et 1979 », a déclaré Malpass.
Pour les responsables de la Banque mondiale, il faut plus d’efforts pour intensifier l’allégement de la dette, avertissant que certains pays à revenu intermédiaire étaient potentiellement à risque ; renforcer les efforts pour contenir la Covid et accélérer la transition vers une économie sobre en carbone.