De graves affrontements inter commun ont eu lieu ce mardi à Guerrara et Berrianne dans la wilaya de Ghardaïa faisant 3 morts et une soixantaine de blessés, rapporte la chaîne de télévision Echourouk News.
Une personne âgée de 25 ans a été tué à l’aube à Guerrara dans les affrontements et une cinquantaine d’autres blessés. Quelques heures plus tard, deux autres personnes âgées de 35 et 45 ans ont été tués dans des affrontements à Berriane, sept autres autres blessés dont un policier dans un état grave.
La wilaya de Ghardaia a renoué ces derniers jours avec les affrontements entre jeunes alors qui’il était, de plus en plu,s question de « solh »-réconicilaition- parrainé par par les autorités. Echourouk indique que des affrontements sporadiques ont lieu dans les quartiers de Ouled Sayeh, Si Laarbi, Al Chaamba et Ben M’hidi.
Des renforts de forces de l’ordre ont été dépêchés de Ouargla et de Laghouat pour tenter de maîtriser la situation. A Guerrara les habitants demandent aux policiers de protéger leurs maisons qui subissent des « tentatives d’incendies ». Les autorités algériennes peinent à établir l’ordre dans cette wilaya malgré le déploiement d’au moins 8000 agents des forces de l’ordre.
Violence, destruction de biens, exode de population sur fond d’exacerbation de clivages ethniques menés par des activistes de part et d’autre, la vallée du M’zab est plongée depuis deux ans dans un cycle infernal. Les forces de l’ordre peinent à rétablir l’ordre et essuient régulièrement des accusations de partialité de chacune des deux parties.
Pour rappel, la révolté sans précédent des policiers algériens le 13 octobre 2014 a été enclenchée par un mouvement de protestation des agents de forces publiques de Ghardaïa.
Le ministre de l’intérieur était jeudi à Ghardaïa pour la « réconciliation »
Ce nouveau regain de violence intervient quelques jours après la visite du ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui jeudi 2 juillet à Ghardaïa où il a procédé à l’installation d’une « commission interministérielle chargée de l’examen des voies et moyens à même de maîtriser la situation dans cette wilaya ».
L’installation de la commission mise en place selon l’agence APS « conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et aux « strictes directives » du Premier ministre, Abdelmalek Sellal s’était déroulé en présence du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, d’un représentant du commandement de la Gendarmerie nationale et de secrétaires généraux des ministères concernés.
La « haute commission de développement et de réconciliation » est censée se réunir une fois à Ghardaïa ou à Alger. Le ministre de l’intérieur a indiqué qu’elle œuvrera dans le cadre d’une approche inclusive visant à réaliser, en premier lieu, la sécurité et la stabilité et à imprimer une dynamique de développement à Ghardaïa, outre le suivi de l’application des décisions prises en faveur de la wilaya ».
Nouredine Bedoui avait indiqué que le gouvernement agira avec « rigueur, dans le cadre des lois de la République, avec ceux qui attisent la fitna et la discorde… » ajoutant qu’aucune « complaisance n’est tolérée avec quiconque s’avise d’attenter à la sécurité de nos enfants et nos frères à Ghardaïa ou de compromettre l’avenir de la région ».