L’affaire des dattes refoulées de l’étranger continue de faire réagir les parties concernées. Après les précisions apportées par le ministère du Commerce à ce sujet, c’est au tour du ministère de l’Agriculture de réagir.
Dans un communiqué publié ce samedi 10 septembre, le ministère de l’Agriculture et du développement rural, a affirmé que « l’Algérie, en tant que membre de la convention internationale sur la santé phytosanitaire et représentée par son département ministériel, n’a reçu aucune communication ou notification officielle des pays importateurs, rejetant les dattes algériennes pour des raisons phytosanitaires ».
« Ceci confirme que les exportations algériennes de ce produit ne connaissent aucune difficulté pour pénétrer les marchés étrangers », affirme la même source.
Pour le ministère de l’Agriculture, les pesticides utilisés sont « homologués » et inscrit au registre des produits phytosanitaires à usage agricole, agréé par le Comité National de Certification multisectoriel « agriculture, commerce, santé… ».
Le ministère a également déclaré, que le comité susmentionné, « avait approuvé le pesticide « Diflubenzuran » depuis 2010 et son agrément a été renouvelé en 2020, après vérification par les membres du même comité que le pesticide répond aux exigences phytosanitaires applicables au niveau international ».
« Des analyses d’échantillons affirment l’absence de résidus du produit »
Le même communiqué a aussi indiqué que « l’utilisation du pesticide « Diflubenzauron » a donné des résultats positifs » dans le traitement des dattes depuis 2010, soulignant qu’il n’a « aucune répercussion sur la santé humaine ». Car, selon le même ministère, « il se caractérise par sa capacité à se dégrader en moins de 14 jours ».
« Il n’y a pas de résidus de ce produit, ce qui est confirmé par de nombreuses analyses d’échantillons réalisées par des laboratoires accrédités », affirme le ministère.
Selon la même source, les exportations sont également programmées « dans de bonnes conditions » pour la prochaine campagne. « Des milliers de tonnes de dattes de diverses variétés sont exportées sans qu’aucun incident particulier ne soit signalé », assure le ministère.
Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a démenti dans ce même communiqué, « les informations publiées à ce sujet, en les déclarant « infondé et sans crédibilité ». « Les services de tutelle ont également indiqué qu’ils attachaient une grande importance à assurer des conditions de sécurité sanitaire maximales, afin de fournir un produit de haute qualité au profit des citoyens et des exportateurs », conclut le communiqué.
Rappelons qu’après une plainte du ministère du Commerce, le journaliste du quotidien Echourouk Elyaoumi, Belkacem Haouam, a été placé jeudi 8 septembre en détention préventive par le juge d’instruction du tribunal de Husein-Dey, à Alger, .
Le journal arabophone Echourouk avait publié un article dans lequel il a annoncé l’arrêt immédiat de l’exportation des dattes « Deglat Nour » algérienne ».