« De plus en plus d’entreprises algériennes s’intéressent aux tests psychométriques dédiés au recrutement. Chose que nous constatons aujourd’hui sur le terrain». Cette déclaration a été faite à Maghreb Emergent par Louaï Djaffer, P-DG de la plate-forme de recrutement Emploitic, en marge du forum dédié à cet outil tenu ce matin, à Alger.
Le forum organisé conjointement avec Central Test, entreprise française spécialisée dans les tests psychométriques (tests psychologiques utilisés pour la sélection et l’orientation professionnelle), « a lui-même vu la participation de plus d’entreprises algériennes que d’habitude », assure le P-DG.
«Durant les rencontres précédentes, nous avions en moyenne une quarantaine d’entreprises participantes. Aujourd’hui, nous en avons une centaine, ce qui donne une idée sur l’intérêt accordé désormais aux tests psychométriques », constate-t-il.
D’après Louai Djaffer, beaucoup d’entreprises ont compris que recruter la mauvaise personne revenait plus cher que d’investir sur des tests fiables.
Concrètement, « les entreprises intéressées peuvent avoir accès à un test psychométrique pour chaque employé recruté ou en vue d’être promu. Le test coûte entre 3000 et 4000 dinars par personnes ou quelques centaines de dinars lorsque l’entreprise opte pour un abonnement », explique-t-il.
D’autre part, le P-DG estime qu’il est tout à fait possible de mesurer le coût d’un mauvais recrutement. « Lorsque vous recrutez la mauvaise personne pour une période d’essai de trois mois et que vous finissez par vous en séparer, lorsque le test n’est pas concluant, vous avez perdez trois salaires en plus des charges sociales. L’utilisation des tests psychométriques réduit beaucoup votre marge d’erreur en matière de recrutement et vous ne dépensez que quelques milliers de dinars par personne », explique-t-il. C’est d’ailleurs, dit-il, l’argument qui a séduit les clients d’Emploitic.
Même si cette outil intéresse les professionnels algériens, cet intérêt se limite encore à quelques secteurs seulement, signale Louai Djaffer. « Nos clients travaillent essentiellement dans les secteurs des services et des technologies. Des secteurs comme ceux de l’industrie, par exemple, utilisent encore les méthodes classiques de recrutement».
Il constate, néanmoins, que contrairement à une certaine époque, l’usage de ces tests n’est plus l’apanage des grandes entreprises, puisque des entreprises de taille moyenne les emploient désormais de manière systématique.