La Fédération algérienne de football (FAF) a rompu le silence et officialisé le départ du sélectionneur Djamel Belmadi, au cœur d’une polémique qui s’est déclenchée depuis la défaite de l’équipe nationale dès le premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations.
Belmadi, qui souhaitait poursuivre la préparation de l’EN pour le prochain mondial, a engagé un bras de fer en coulisses avec la FAF. Un accord à l’amiable avait d’abord été annoncé par le président de la FAF via son compte X, mais Djamel Belmadi a finalement quitté le navire pour s’envoler vers Doha sans conclure aucun accord.
La Fédération, qui avait prévu de publier un communiqué pour expliquer les tenants et les aboutissants à l’opinion publique, n’a pas communiqué de manière officielle jusqu’à ce mardi soir. Dans un communiqué, elle a exprimé son « regret et sa déception quant au parcours peu glorieux de l’équipe nationale, en deçà des attentes du peuple algérien, lors du premier tour des groupes de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN Côte d’Ivoire 2023) ».
La fédération a expliqué que « vu les moyens et les conditions matérielles mis à disposition par l’État et la FAF, il était légitime d’attendre en retour des prestations d’une tout autre stature ».
Elle a également souligné que « pour la deuxième fois consécutive (CAN 2021 et CAN 2023), l’équipe nationale n’a pas franchi le premier tour et s’est classée à la 4e et dernière place du groupe », qualifiant le résultat de Belmadi d’un « échec avéré, douloureux et difficilement acceptable, outre l’échec à la qualification pour la Coupe du Monde 2022 ».
La FAF tourne la page
La FAF est revenue sur les discussions menées par son président, Walid Sadi, à Bouaké, en vue d’une résiliation amiable du contrat du sélectionneur et de son staff dès leur retour à Alger :
« Tous les membres du staff technique avaient signé l’accord de résiliation amiable, à l’exception de Djamel Belmadi qui s’est étonnamment rétracté, sollicitant un temps de réflexion supplémentaire, considérant l’accord convenu, dans son volet pécuniaire, en deçà de ses attentes. Quatre jours plus tard, la fédération n’avait toujours rien reçu de l’intéressé, qui, entre-temps, avait quitté le territoire national sans laisser de réponse », indique le communiqué.
« La FAF considère son silence et son départ du territoire national comme un refus et se voit contrainte de tourner définitivement la page et de se projeter désormais sur un nouveau challenge avec un nouveau sélectionneur et un nouveau staff technique qui seront désignés prochainement. La fédération a pris acte de cette posture regrettable et se réserve désormais le droit d’en tirer les conséquences légitimes. Elle agira en fonction de la protection des intérêts majeurs du football national », conclut le communiqué.