Le cabinet Finabi souhaite lancer un débat sur les délais de paiement au sein des entreprises algériennes, de manière à pousser le législateur algérien à introduire un cadre juridique en vue d’améliorer la trésorerie et les capacités de paiement des PME.
Le cabinet de conseil fait une comparaison entre les système algérien et français en matière de délais de paiement. Le verdict est sans appel : Dans l’hexagone, la loi plafonne strictement les délais de paiement contractuels interentreprises, de manière à ce qu’ils n’excédent pas une période de 60 jours à compter de la date de facturation ou 45 jours fin de mois. (Selon l’article L.441-410 du code du commerce). D’autre part, les entreprises qui ne respectent ces dispositions s’exposent à de lourdes sanctions financières pouvant atteindre les 2 millions d’euros.
En 2014, la France a fait baisser les délais de paiement de 59 jours (2000) à 44 jours. De plus, selon la même source, les entreprises récalcitrantes à appliquer la loi, sont fichées suivant le principe de « name and shame ».
Du côté algérien, le cabinet s’est basé sur l’analyse du rapport annuel d’un opérateur du secteur pharmaceutique. L’étude a montré que les délais de paiement relatifs aux clients sont de 120 jours, alors que les délais fournisseurs atteignent les 102 jours. Le coût annuel du fonds de roulement nécessaire s’élève, quant à lui, à 378 millions de dinars, en ce qui concerne l’entreprise en question.
Ce constat amène le cabinet à s’interroger sur la nécessité de réfléchir à une législation permettant d’offrir davantage de flexibilité aux PME qui ont beaucoup de mal à recouvrer leurs créances, à des délais leurs permettant de préserver leur trésorerie.