Selon le chef négociateur européen, ces négociations constituent une opportunité importante pour renforcer davantage le partenariat entre l’Europe et la Tunisie.
Le 2ème round des négociations Tunisie-Union européenne (UE) sur l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) a démarré lundi matin au siège du secrétariat général du gouvernement à Tunis en présence du secrétaire d’Etat au Commerce extérieur et chef négociateur, Hichem Ben Ahmed, et du directeur à la Commission européenne (CE) et chef négociateur du côté européen, Ignacio Garcia Bercero.
Ce 2ème round de négociations qui se poursuivra jusqu’au 31 mai en cours permettra de discuter différents thèmes dont essentiellement certains sujets qui ne couvrent pas le présent accord comme la libéralisation du commerce agricole et la libéralisation des commerces de services, a souligné Ignacio Garcia Bercero dans une déclaration à l’agence TAP. “Il s’agit aussi de voir comment on peut intégrer l’économie tunisienne avec l’économie européenne et comment rendre la Tunisie plus attractive pour l’investissement extérieur”, a-t-il ajouté.
Selon le chef négociateur européen, ces négociations constituent une opportunité importante pour renforcer davantage le partenariat entre l’Europe et la Tunisie, faisant remarquer que plusieurs thèmes comme les voies de la concurrence, les questions relatives à la transparence réglementaire et celles liées au développement durable, c’est-à-dire la protection des travailleurs et la protection de l’environnement seront discutées dans le cadre de groupes de travail mixtes.
“C’est aussi une occasion pour prendre connaissance des attentes de la société civile et savoir quels sont les sujets qui méritent d’être mieux étudiés afin de sortir avec une perspective plus claire et ce, dans le cadre de la transparence totale”, a-t-il précisé.
De son côté, Hichem Ben Ahmed a rappelé que les négociations sur l’ALECA reposent sur deux principes essentiels qui sont l’asymétrie et la progressivité et la souplesse de l’accord, selon l’avancement des travaux au niveau national avec la participation de la société civile, des compétences, des experts et des universitaires tunisiens.
Le chef négociateur tunisien a souligné que la Tunisie a choisi de s’engager dans ce processus de négociations sur l’ALECA qui comporte encore certains points de discorde qui méritent d’être mieux étudiés comme la difficulté de mobilité des professionnels.
A noter que le 1er round des négociations a démarré en avril 2016. L’organisation du 2ème round coïncide, quant à elle, avec la conception et la mise en œuvre d’un cadre global de négociations multidimensionnel et dont les composantes sont complémentaires et synergiques.
D’après une note d’information fournie par le secrétariat général du gouvernement, ces négociations sont guidées par quelques principes essentiels comme le respect total de la souveraineté de la Tunisie, l’approche asymétrique toujours en faveur de la Tunisie, le respect des différents niveaux de développement des secteurs en négociation et de leur niveau de compétitivité, la possibilité d’exclure les produits sensibles ou de les libéraliser partiellement, la progressivité et la souplesse d’évolution de l’accord, la volonté réciproque d’associer les acteurs économiques et la société civile et la transparence totale sur les négociations quant à leur objet et leur calendrier.
Selon la même source, l’UE a fait part de sa disposition à adapter ses propositions à l’agenda des réformes économiques et aux priorités librement choisies par la Tunisie.