Le front social connait depuis quelques jours, des tensions qui touchent plusieurs secteurs et régions du pays. Les protestataires qui agissent avec violence parfois, réclament des logements, des routes, du gaz et du travail.
Dans la wilaya de Djelfa, la colère prend des proportions inquiétantes. En effet, les étudiants du département des sciences politiques et relations internationales poursuivent leur mouvement de protestation déclenché suite à la décision de la direction de l’université de supprimer cette spécialité. Les étudiants appuyés par quelques enseignants organisent quotidiennement des rassemblements à l’intérieur de l’université. Toujours dans la wilaya de Djelfa, un groupe de citoyens a décidé d’organiser chaque samedi un rassemblement pour demander des programmes de développement pour leur wilaya. La protestation touche également des établissements scolaires. Des élèves observent des arrêts de travail pour réclamer des chauffages dans plusieurs écoles et CEM.
A Bejaia, les habitants du quartier Barchiche dans la ville d’El Ksieur ont fermé la route nationale n° 12 dimanche et lundi pour réclamer le gaz de ville. La route nationale n°9 a connu des fermetures également dimanche et lundi au niveau d’Aokas, Derguina et Kherrata.
A Sidi Bel Abbès des actions de protestation sont signalées dans pas moins de deux communes à savoir Hassi Zahana et Sifzaf. A Hassi Zahana, des citoyens ont fermé la route pour contester l’opération de distribution de logements sociaux. Des citoyens de la Sifzaf ont tenu un rassemblement devant le siège de la wilaya de Sidi Bel Abbès pour demander la révision de la liste des bénéficiaires des logements sociaux.
La ville de Boumerdes a connu elle aussi une journée mouvementée. Et pour cause : une marche a été organisée par les étudiants de l’institut des hydrocarbures pour exiger la suppression de l’instruction donnée par Abdelmalek Sellal en 2013 aux compagnies pétrolières et leurs sous-traitants pour qu’ils donnent la priorité en matière de recrutement aux habitants des wilayas du sud.
Les enseignants du cycle primaire haussent le ton
De leur côté, les enseignants des écoles primaires promettent de passer à une autre étape dans leur mouvement de protestation qui dure depuis le mois de novembre dernier. Le dernier communiqué de la Coordination nationale des enseignants du primaire appelle les enseignants à observer une grève de trois jours chaque semaine. Une action qui vise à accentuer la pression sur la tutelle pour qu’elle donne une suite favorable aux revendications exprimées.
Les militaires à la retraite ne décolèrent pas
Bien que leurs représentants aient été reçus à la présidence de la République la semaine dernière, les militaires à la retraite menacent de reprendre la contestation le mois de février prochain. L’absence d’une réponse claire à leurs revendications de la part de la présidence, a amené la base de la Coordination nationale des militaires à la retraite, les blessés et les ayants droits à fixer le 13 février comme dernier délai pour la satisfaction de leurs revendications avant d’occuper la rue une nouvelle fois.